Matchmaking : le Lozérien JollyClick veut challenger LinkedIn

JollyClick, basée au POLeN de Mende (48), a lancé il y a un an sa plate-forme de rencontre pour porteurs de projets. En croissance, la start-up recrute et s’apprête à lancer deux nouvelles levées de fonds avec pour objectif de trouver sa place dans un secteur dominé par LinkedIn.
L'équipe de JollyClick, basée au POLeN de Mende (48)
L'équipe de JollyClick, basée au POLeN de Mende (48) (Crédits : JollyClick)

Depuis le lancement en mars dernier de sa plate-forme de mise en relation de porteurs de projets, de talents et d'investisseurs, l'entreprise JollyClick a attiré sur son réseau social quelques 21 000 utilisateurs.

L'objectif des 90 000 utilisateurs

Une levée de fonds de 290 000 € en 2017, dont 200 000 € auprès de Nore Rinnesjö-Eckerberg, un investisseur privé suédois, lui a permis d'améliorer la technologie de sa plate-forme, mais aussi de racheter, en mai dernier, Teamizy, jusqu'alors n°1 français de la mise en relation de projets, et ses quelques 17 000 utilisateurs.

« Nous avons racheté non seulement un concurrent de taille, mais aussi des projets et des compétences très recherchées, indique Christopher des Fontaines, le fondateur de JollyClick. Cela nous a permis de monter en crédibilité et de nous imposer comme leaders du matchmaking en France. Actuellement il y a deux plates-formes américaines à vendre. Si nous parvenons à les racheter, nous serons sur un début de monopole et la certitude d'atteindre notre objectif de 90 000 utilisateurs d'ici 2019. »

Un projet parmi d'autres, qui pousse l'entreprise lozérienne à se lancer dans une nouvelle levée de fonds, encore plus conséquente - le montant attendu ne sera connu qu'au courant du mois de mars - avant une troisième cet été. Avec ce financement, JollyClick envisage tout d'abord de recruter : lors d'un "Project Dating" de deux jours au POLeN de Mende, les 21 et 22 février, l'équipe a reçu une soixantaine de postulants.

« Ça nous a mis une petite claque de voir le nombre de profils vraiment riches qu'on pouvait trouver en Lozère, notamment ceux issus des formations de développeurs Còdi'n Camp, juge Christopher des Fontaines. Trois ou quatre collaborateurs vont nous rejoindre incessamment sous peu. »

Psychométrie et data sciences

Le développement à l'étranger, la communication et la mise en route ou l'approfondissement de chantiers techniques et technologiques, notamment la refonte d'un nouveau site d'ici l'été et la sortie d'une Mobile App en septembre, font également partie des projets à court terme. Tout comme la recherche scientifique.

« Il ne nous reste qu'un concurrent réel, c'est LinkedIn. On connaît leur puissance d'action, mais aussi leurs faiblesses. L'enjeu c'est de savoir qui, dans une économie de Project To Project (P2P), de boom du freelancing, sera la plate-forme de mise en relation de demain. LinkedIn s'améliore mais a encore de grosses failles. Il reste donc une place à prendre. »

Cette place, JollyClick compte bien s'y engouffrer grâce au développement d'un algorithme de matching très poussé.

« Nous avons monté un partenariat avec les Universités de Montpellier et de Versailles, les laboratoire Epsylon et David, et Centrale Supéléc, afin de développer des programmes qui permettent de suggérer aux projets et aux talents les profils qui leur correspondent le mieux, décrit Christopher des Fontaines. Car une équipe performante, c'est avant tout un groupe de personnalités compatibles. Je dis souvent que la première cause de la mort d'une entreprise, c'est de ne pas savoir s'associer. La deuxième, c'est de ne pas s'entendre. C'est ce facteur humain que nous voulons apporter à cette nouvelle économie P2P. »

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