Premier point à retenir : les prix sont confirmés dans une tendance baissière. Ainsi sur le mois de mai, on peut noter une baisse des prix de 1,8% par rapport à mai 2009. Globalement, c'est une baisse de 7,3% sur l'ensemble des transactions maisons et appartements sur une période de 12 mois. Au-delà des chiffres, René Pallincourt a tenu à préciser qu'il fallait distinguer le court terme et le moyen terme. Ainsi, malgré une pression à la hausse observée au 2e trimestre 2009, celle-ci n'était pas selon lui de nature à remettre en cause l'orientation du marché à la baisse. Elle permet cependant d'écarter le scénario d'une chute brutale des prix.
Au niveau régional, Michèle Ménabréa a précisé de son côté que la baisse de prix était supérieure à la moyenne nationale avec - 9% sur un an pour les appartements et -14,2% pour les maisons. La plus forte baisse pour les appartements se situant sur Perpignan (-9,8%) et un prix moyen de 1 833 €/m2 (-4,2% pour Montpellier et 2 698 €/m2). Seule Nîmes voit ses prix à la hausse (+2,1% et un prix moyen à 2 224€/m2).
Cette baisse des prix de près de 8% sur un an, conjuguée à celle des taux d'intérêts de 1% depuis fin 2008, à une meilleure solvabilité des ménages (+4,3% soit son niveau de 2004) et à une réduction de la durée de remboursement, pourrait laisser penser que tout est réuni pour pousser à l'acte d'achat. Le président de la FNAIM a nuancé cette analyse en relevant une activité en baisse de 30% sur un an en partie due au moral des ménages fortement dégradé dans le contexte de crise actuelle. Cette situation a entraîné de facto une augmentation des défaillances d'agences immobilières au niveau national : au premier semestre, on note ainsi 360 mises en liquidation judiciaire, soit le double qu'en 2008. Pour notre région, une douzaine de points de vente FNAIM ont fermé pour le seul département de l'Hérault (34 toutes fédérations confondues). Pour permettre une reprise durable, René Pallincourt parie sur une nouvelle tendance à la baisse durant l'été et l'automne et en appelle à la décision publique. La FNAIM propose ainsi de substituer au crédit d'impôt sur les intérêts, qui n'aurait pas l'efficacité requise en temps de crise, une exonération temporaire ou même une réduction des droits de mutation assortie d'un doublement du prêt à taux zéro. À suivre donc pour savoir si cette demande sera entendue par les pouvoirs publics.
Légende -photo : Michèle Ménabréa, présidente régionale de la FNAIM et René Pallincourt, président national de la fédération des agences immobilières
Immobilier ancien : Les facteurs de la reprise sont-ils réunis ?
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