La Commission européenne interpellée sur la concurrence déloyale

Trois représentants de la Commission européenne en France et en Espagne ont débattu, le 19 février à Perpignan, des problèmes de concurrence posés par les différences fiscales et sociales entre les P.-O. et la Catalogne espagnole.

Le chef de la représentation de la Commission européenne en France, Anne Houtman, a fait escale, mardi 19 février 2013, à Perpignan.

À l'invitation du Centre d'information Europe direct Pyrénées Languedoc-Roussillon, elle a participé à une brève rencontre sur le thème de la coopération transfrontalière à la Chambre de métiers de Perpignan.

Son homologue barcelonais, Ferran Tarradellas, était également de la partie. Au même titre que le représentant de la commission européenne à Marseille, Cyril Robin-Champigneul.

Leur objectif : faire le point sur les échanges initiés entre les Pyrénées-Orientales et la Catalogne espagnole en matière de formation d'apprentis et de créations d'entreprises.

La réunion a également permis d'aborder les problèmes posés par les différences sociales et fiscales entre les deux territoires, qui défavorisent les entreprises françaises.

« C'est un sujet sur lequel nous avons déjà travaillé, même si nous n'avons pas encore trouvé la solution idéale, a assuré Anne Houtman. Il y aura toujours des différences ».

Pour le président de la Chambre de métiers, Gérard Capdet, le système est effectivement encore loin d'être satisfaisant :

« En 2012, nous avons effectué un petit test sur le territoire des Pyrénées-Orientales, révèle-t-il. Dans le secteur du bâtiment, 80 % des salariés étaient étrangers. Nous avons recensé 350 déclarations d'employés détachés, alors qu'en réalité ils étaient près de 800. Et seulement 26 à être effectivement soumis aux cotisations sociales ».

En guise de réponse, Anne Houtman, qui ne nie pas l'ampleur du problème, a incité le président de la Chambre de métiers à faire des propositions aux autorités françaises, « qui sont obligées de mettre en place des systèmes de contrôle ».

Quant au représentant de la commission européenne à Marseille, Cyril Robin-Champigneul, il a estimé que, devant ce genre de situation, « la solution, ce n'est pas moins d'Europe, mais plus d'Europe pour réguler ».

Arnaud Andreu

Légende (de gauche à droite) : Ferran Tarradellas, représentation de la Commission Européenne à Barcelone ; Anne Hotman, représentation de la Commission Européenne en France ; Cyril Robin-Champigneul, représentation de la Commission Européenne à
Marseille.
Crédit photo : René Limbourg

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