Le sponsoring dans le sport : un vecteur d'images et de valeurs

Pour son 6e Club de l'éco, Objectif s'est déplacé le 3 juin au port de Sète, à l'occasion de l'accostage du plus grand trimaran de course du monde, le Maxi Trimaran Banque Populaire. Le débat a porté sur les stratégies des sponsors, pas toujours en adéquation avec les attentes des clubs locaux...


Pourquoi devenir sponsor d'un événement sportif plutôt que de faire tout simplement de la publicité ?
Pendant une heure et demi, deux sponsors (la Banque Populaire et Orange) et deux représentants de club (Robert Molines pour le MAHB et René Games pour l'Arago de Sète) ont débattu de leurs stratégies. D'un côté, la désir de bénéficier d'une image dynamique lié au sport, de l'autre les efforts déployés pour attirer des sponsors, notamment nationaux, sur des sports en salle ou moins populaires que le rugby et ou foot.

Pour Thierry Bouvard, responsable national du sponsoring de la Banque Populaire, sponsoriser uniquement la voile est cohérent :

« En s'associant à une compétition telle que la voile, l'entreprise améliore son image, en externe et en interne. Elle revendique ainsi des valeurs fortes comme le dépassement de soi, la haute technologie, la performance, le risque, l'aventure. »

Christian Gesbert, directeur régional de la communication d'Orange (sponsor de la Ligue 1 de foot, du Top 14 en rugby et des sports extrêmes) a, lui aussi, mentionné ces notions de valeurs, propres à tous les sports, dont l'entreprise retire un gain d'image et une plus grande proximité avec le public.

« De plus, quand l'événement s'est bien déroulé, on ressent un vrai sentiment de fierté qui rejaillit en interne », a-t-il ajouté.

Représentant deux clubs de sports emblématiques de la région, Robert Molines, président de Montpellier Agglomération Handball (12 fois champion de France) et René Game, président délégué de l'Arago de Sète (volley-ball, 2e de Pro A) n'ont regretté qu'une chose : l'absence des grands groupes à leurs côtés.

"Il est difficile de décrocher des sponsors", ont fait remarquer ces deux responsables dont la moitié du budget (6 M€ pour le premier et 1M€ pour le deuxième) provient des aides publiques des collectivités territoriales.

Des données qui ont conduit le grand témoin de ce Club de l'éco, Philippe Ribouët de Nexity, à mettre l'accent sur le sponsoring citoyen.

"Le sport appartient aux citoyens qui participent, par leurs impôts, à la promotion des clubs", s'est-il félicité.

Une bonne chose, sans doute, mais le sponsoring privé reste une voie prioritaire pour franchir de nouveaux paliers.

Le résumé en vidéo - vidéo sur le débat

Quand on est sportif, avoir un sponsor fidèle est un sérieux coup de pouce.

Témoignage de Pascal Bidégorry, le skipper du Maxi Trimaran Banque Populaire. Vision du sportif.

Marie-Claire Pit

Le Club de l'éco avait pour parrains la Banque Populaire du Sud, Nexity et Choosit

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Prochain Club de l'éco, le 1e juillet : Quel(s) tourisme(s) pour le Languedoc-Roussillon ?

Crédit-photo : Christine Caville
Légende photo : De gauche à droite, Christian Gesbert (Orange), René Game (Arago de Sète), Gwenaëlle Guerlavais (rédactrice en chef d'Objectif Languedoc-Roussillon), Robert Molines (MAHB), Thierry Bouvard (Banque Populaire)

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