Médias du Sud lance un nouveau portail web

Le groupe, basé à Castelnau-le-Lez (34), vient de lancer son portail d'infos. Le but : étendre sa visibilité et celle des trois - bientôt quatre - chaînes locales qu'il chapeaute tout en visant, à terme, un million de spectateurs.  

L'ère du 2.0 au service des télévisions locales. Voilà comment l'on pourrait résumer les desseins de l'existence, depuis le 17 mars dernier, du portail www.mediasdusud.fr. Le groupe homonyme, pionnier dans l'univers des chaînes de télévision locale, et par ailleurs détenteur du Journal des Plages, cet hebdomadaire distribué depuis 11 saisons, à plus de 2 millions d'exemplaires sur l'ensemble des plages du littoral français, vient en effet de faire ses premiers pas sur la toile.

En se dotant d'un portail web dont la vocation est d'être le premier site d'informations et de services dédié au Sud de la France. On y retrouve, bien évidemment, les émissions et reportages des trois chaînes que Médias du Sud, dont le siège social est basé Castelnau-le-Lez (34), près de Montpellier, supervise : LCM (la chaîne Marseille, acquise en novembre 2011), TV Sud Montpellier (ex-7L TV rachetée au groupe NRJ en juillet 2010) et TV Sud Camargues-Cévennes (ex Télé Miroir adossée au groupe Hersant Médias (GHM) avant que ses deux dirigeants, Christophe Musset et Pierre-Paul Castelli, n'en reprennent les rennes en juillet 2009).

Un réseau qui devrait prochainement s'étendre, le groupe passant en audition publique devant les instance du CSA le 9 avril prochain pour se voir attribuer une fréquence à Perpignan.

« Nous avons vocation à être bien plus qu'un site web de la télé, en proposant des contenus livrés par nos contributeurs (experts, bloggeurs, associations..), et un véritable agenda culturel, des loisirs touchant les régions Languedoc-Roussillon et Paca, issus notamment de notre Journal des plages», précise Christophe Musset.

À l'heure où les chaînes de télévision locales peinent à trouver l'équilibre économique, le web se présente comme une formidable opportunité de rentabilité pour le groupe (capital social de 1 173 600 €).

« Investir dans la création du site nous a coûté plus de 200 000 €, mais nous avons voulu nous donner les moyens de maîtriser nous-même toute notre chaîne, de l'hébergement à l'administration. C'est un investissement qui ne pourra que nous rapporter, vu que les productions qui y sont réalisées nous resserviront pour le web », enchaîne le P-dg du groupe, qui, lorsqu'il faisait l'acquisition des trois antennes locales, perdait 3 M€. Nous sommes déjà parvenus à rétablir l'équilibre en 2013, ce qui est une première dans le monde des télévisions locales. Et là, sur un mois, grâce à ce portail, nous avons rentré plus de 50 000 € de recettes publicitaires. »

Un million de « spectateurs» par jour, c'est la fréquentation que le dirigeant espère atteindre rapidement, en glanant 70 % de ce public rien que sur son site internet, quand l'audience cumulée de ses trois entités visuelles est aujourd'hui de 100 000. Avec ce portail, Christophe Musset est bien conscient que leur popularité dépassera désormais les seules frontières des villes auxquelles elles sont rattachées. Raison qui lui fait viser un chiffre d'affaires de 10 M€ dans les trois années à venir, et une rentabilité se chiffrant entre 10 et 15 %.

Frédérique Jacquemin

Légende : Le nouveau portail
Crédit photo : Médias du Sud

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.