Sigma Méditerranée va se renforcer sur les télécoms

En plus d'un nouveau siège, le spécialiste du génie logiciel prévoit de porter sa part sur les télécoms de 7 à 25 % d'ici fin 2014. Son dirigeant, Pascal Chavernac, pilote le réseau Résadia, qui affiche des ambitions européennes sur le cloud.  

Société basée à Carcassonne (11), Sigma Méditerranée, spécialisée dans le génie logiciel et les technologies réseaux, anticipe une forte montée en puissance de son activité télécom en 2014.

Positionnée à ce jour à Carcassonne, Lézignan et Narbonne, Sigma Méditerranée envisage de boucler une opération de croissance externe d'ici fin 2013 sur la région toulousaine pour, à la fois, prendre pied dans cette zone géographique, et pour porter la part de son activité (CA 2013 : 4,5 M€) de 7 à 25 % sur ce marché d'ici la fin d'année prochaine.

« Au delà de notre métier de base, le data, nous devons nous positionner sur les télécoms, où nous ne sommes pas assez forts aujourd'hui, commente Pascal Chavernac, P-dg de Sigma Méditerranée. C'est un marché un peu figé, avec un opérateur historique toujours en place, où l'utilisateur paie souvent fort cher. Notre objectif est de vendre une offre sur IP (le protocole qui régit les télécommunications sur internet, NDLR) avec des services associés, qui nous permettront d'être différenciants. »

En outre, Sigma Méditerranée lancera les travaux de construction de son nouveau siège (1 000 m2) en janvier 2014, pour une livraison prévue en fin d'année.

Les nouveaux locaux abriteront des bureaux, des ateliers pour la partie fabrication, et un centre de recherche, dont l'équipe a récemment reçu le renfort de trois personnes.

Sigma Méditerranée (32 salariés) prévoit de 12 à 15 recrutements en 2014, pour un chiffre d'affaires de 6 M€.

Par ailleurs, Pascal Chavernac est le président du réseau Resadia, qui s'affiche comme le leader sur le marché de l'intégration des solutions IP.

Le groupe pèse 560 M€ de chiffres d'affaires, rassemble 5 000 collaborateurs, et gère 150 points de présence en France et 80 000 clients.

Après le lancement d'une offre spécialisée sur le cloud en 2009 (ResaCloud), le groupe entend déployer, à terme, 15 data centers sur le territoire national.

Huit d'entre eux sont déjà construits, à Nantes, Rennes, Paris, Tarbes, Monaco, Lyon et Grenoble. Le neuvième pourrait être implanté à Metz en 2014.

L'installation de chaque data center se traduit par un investissement de 200 000 € à 3 M€ selon le partenaire impliqué.

« C'est un modèle technique unique puisque chaque data center est maillé et redondant, ce qui fait la force de notre offre, précise Pascal Chavernac. Nous proposons donc une sorte de cloud de proximité, avec un maillage territorial fort. Face à l'afflux de demande, nous allons mieux la structurer, en faisant entrer de 7 à 8 nouvelles sociétés dans Resadia, et ainsi couvrir les zones blanches qui subsistent. De même nous allons redéfinir notre stratégie plus directe, à moyen terme. Si nous comptons 150 points de présence aujourd'hui, il faut encore progresser en ayant plus d'éléments en commun, tels que des chartes d'utilisation, etc. »

Resadia se positionne, selon Pascal Chavernac, comme un « ETI de filière », où chaque partenaire a acheté des parts pour être associé. « C'est une procédure qu'on pourrait déployer, à terme, en Europe, où il n'existe rien de similaire », conclut-il.

Anthony Rey

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Crédit photo : Christine Caville

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