La Métropole de Montpellier se dote d’une boussole en matière d’aménagement

Le 25 novembre, Philippe Saurel, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, a présenté une restitution de la démarche prospective « Montpellier Territoires, une Métropole productive », entamée en 2015. Elle délivre, au regard des enjeux de son bassin de vie, cinq grands axes sur lesquels s’appuieront les futures politiques publiques engagées par la collectivité.
Cécile Chaigneau
Philippe Saurel, lors de la restitution de l'étude le 25 novembre 2017.

Lancée en juin 2015 par la Métropole de Montpellier et co-construite avec les 31 maires et avec les acteurs du territoire, « Montpellier Territoires, une Métropole productive » est une « démarche prospective visant à mener une réflexion à 360° sur le territoire métropolitain afin d'analyser les enjeux et les facteurs d'évolution du territoire pour définir les principes de son développement futur ». La démarche interroge ainsi ses relations avec les territoires limitrophes faisant partie du même bassin de vie.

« "Montpellier Territoires, une Métropole productive" traduit, sans les hiérarchiser, des aspirations d'ordre politique, écologique, énergétique, agricole, climatique, économique ou encore sociétal, déclare Philippe Saurel, Président de Montpellier Méditerranée Métropole (M3M) et maire de Montpellier le 25 novembre 2017, lors de la restitution de l'étude. C'est un guide, une feuille de route destinée à fixer des objectifs concrets pour concevoir et conduire les opérations d'aménagement en cours ou à venir sur le territoire métropolitain.
 Mon ambition est de faire de la Métropole de Montpellier une métropole connectée avec tous ses habitants des villes et des villages. Au-delà de son territoire administratif, elle doit pouvoir converser et échanger avec les intercommunalités limitrophes, mais aussi avec celles de notre région de la façade méditerranéenne et avec le globe tout entier. »

Consultation d'experts

Cette démarche prospective prétend donc définir les grands principes d'organisation spatiale du territoire métropolitain, afin de prévoir l'urbanisation et les déplacements et donner à la collectivité les grandes orientations en matière d'aménagement de son territoire à long terme.

Elle s'inscrit sur un périmètre élargi aux territoires voisins, notamment sur les questions de développement d'activités économiques, de l'agriculture et des lieux de vie.

Outre les maires du territoire métropolitain, consultés via des ateliers de secteurs en 2016, la démarche a fait intervenir les membres du Conseil de développement de M3M sur le diagnostic technique, ainsi que des experts urbanistes, paysagistes, aménageurs ou experts en mobilité (François Leclerc, Bertrand Vignal, l'agence Une Fabrique de la Ville, Franck Boutté, l'agence Katalyse, le groupement La Condition Urbaine, le cabinet Roland Ribi & Associés).

Cinq grands axes

La collectivité s'est fixée comme cadre préalable à son développement urbain de préserver et valoriser les 2/3 des espaces naturels existants. La démarche « Montpellier Territoires, une Métropole productive » a ainsi identifié cinq axes pour guider l'aménagement durable du territoire métropolitain :
 le grand parc métropolitain ou comment valoriser le paysage comme un bien commun, l'appropriation du risque, les dynamiques de développement urbain, l'organisation du rabattement des flux quotidiens à travers un réseau de transports efficace et autonome, et la volonté d'une métropole compacte et efficace en développant une stratégie économique destinée à accroître l'attractivité du territoire.

Parmi les préconisations figure ainsi la structuration de l'urbanisation en mettant l'accent sur la valorisation des espaces d'interface entre la ville centre et les communes de la première couronne.

Des lieux de centralité

« Le projet définit, en particulier, un ensemble de "Portes Métropolitaines" installées sur l'axe du contournement routier qui concentrent aujourd'hui une grande partie des flux perpendiculaires entre Montpellier et les communes de la première couronne. L'objectif est d'y développer une offre de transport multimodale optimisée et efficace pour qu'elles deviennent, à terme, des lieux de centralité. »

Les sept portes en question sont : « Saint-Roch », la « Porte nationale et internationale » (autour du nouveau pôle d'échanges multimodal Montpellier-Sud-de-France), la « Porte de Sète » (communes de Montpellier, Saint-Jean-de-Védas et Lattes), la « Porte de la Vallée de l'Hérault » (communes de Juvignac et Montpellier), la « Porte du Pic Saint-Loup » (autour du pôle d'échanges multimodal Occitanie et du carrefour de la Lyre), la « Porte de Sablassou » (Castelnau-le-Lez autour du pôle d'échanges multimodal Sablassou), et la « Porte de la Vallée du Bérange » (Baillargues).

En matière économique, le projet « propose de conforter les grandes dynamiques spatiales du développement économique métropolitain localisées le long du corridor des grandes infrastructures pour offrir à la Métropole, une véritable vitrine urbaine et de valoriser, au nord de Montpellier, au niveau de l'axe du savoir "Agropolis-Euromédecine" ».

Cécile Chaigneau

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