L'enquête publique d'intérêt général, préalable à déclaration de projet, s'est déroulée du 22 septembre au 24 octobre 2014.
Les opposants au projet n'ont pas manqué de faire entendre leur voix. Ainsi, le procès verbal de synthèse des observations faites dans le cadre de l'enquête fait-il état « d'une participation du public à l'enquête a été très importante avec une forte mobilisation du milieu associatif de particuliers et d'élus ». Soit environ 700 personnes qui se sont manifestées au cours de l'enquête, majoritairement pour s'opposer au projet. Les critiques émanant de ces observations concernaient notamment les thématiques suivantes : une gare historique, récemment rénovée, bien placée et non saturée ; la suppression contestée de l'échangeur de Saint-Brès ; une nouvelle gare excentrée ; des incertitudes sur les accès à la gare ; l'inondabilité de la zone ; le partenariat public-privé ; la nécessité jugée plus urgente de financer la LNMP.
Néanmoins, ce lundi 24 novembre, le commissaire enquêteur, répondant point par point à chacune des observations faites, a rendu un avis favorable et sans réserve à la déclaration de projet d'une deuxième gare à Montpellier, au lieu-dit « La Mogère Pont Trinquat ».
« Depuis de nombreuses années, tout a été programmé et organisé, à travers le Scot, le PDU de l'agglomération et le PLU de Montpellier, pour un développement au sud de la ville, en direction des secteurs urbanisés des communes littorales de Lattes et Pérols, dans le prolongement des extensions urbaines de Port Marianne, du Millénaire et d'Odysseum, en y intégrant les grandes infrastructures que sont le CNM, le déplacement de l'A9 et la nouvelle gare TGV », fait observer le commissaire enquêteur en préambule de son rapport.
« Pendant l'enquête publique, Réseau ferré de France, en tant que maître d'ouvrage, a entendu les remarques de ceux qui ont souhaité s'exprimer, les opinions favorables et les opinions défavorables, déclare-t-on chez RFF. Nous allons analyser le rapport du commissaire enquêteur, les points de vue exprimés par celui-ci et ses conclusions. Nous allons les partager avec l'ensemble des co-financeurs. »
La création de cette nouvelle gare montpelliéraine, située entre le centre ville et l'aéroport, s'inscrit dans le programme de contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier (1,987 Md €, pour une ligne nouvelle de 60 km et 5 raccordements au réseau existant, deux gares nouvelles, la modernisation de la ligne Montpellier-Perpignan).
Le 24 juillet dernier, RFF dévoilait le nom des concepteurs et réalisateurs. Il s'agira donc du groupement Icade Promotion, constitué de Icade, Fondeville, Caisse des dépôts, Edifice Capital, DIF et Cofely, et associé à l'architecte Marc Mimram, l'architecte montpelliérain Emmanuel Nebout, Egis et INEO.
Ambition du projet : mettre Montpellier à moins de trois heures de Paris, détourner les trains de fret des centres villes, et décongestionner la ligne existante pour améliorer les services des TER.
Le budget de cette nouvelle gare est de 135 M€, cofinancé par RFF (45 M€), l'État (45 M€), la Région Languedoc-Roussillon (32,2 M€), Montpellier Agglomération (11,8 M€) et Nîmes Métropole (1 M€). Auxquels il faudra ajouter 7,7 M€ de complément pour une extension de dalle en vue de l'accès tramway.
Les travaux de ce nouvel équipement pourraient démarrer fin 2015, pour une mise en service à l'automne 2017. Quant à la seconde nouvelle gare, à Nîmes-Manduel dans le Gard (95 M€), elle est programmée pour 2020.
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