Enedis (ex-ERDF) et Montpellier Méditerranée Métropole ont signé, le 30 août, une convention-cadre d'une durée de quatre ans, appelée à se décliner en conventions sur trois axes forts. L'un d'eux, la transition énergétique du territoire métropolitain, passera notamment par le soutien au véhicule électrique, avec le développement de bornes de recharge.

Un programme de 66 bornes de recharge

"La croissance du marché du véhicule électrique est un phénomène inéluctable, pour autant que les produits - véhicules et bornes de recharge - répondent aux attentes du public, estime Philippe Monloubou, président d'Enedis, présent à Montpellier pour la signature. D'où la nécessité d'avoir une compréhension fine de ces besoins en amont. Le marché des bornes électriques connaît un forte accélération dans tous les territoires, urbains ou ruraux. Comme pour le numérique, le succès du "smart charging" doit être initié par les fabricants, et les opérateurs d'infrastructures tels qu'Enedis."

Pour sa part, la Métropole observe que les véhicules utilisés par ses agents sont déjà électriques pour une bonne part, et qu'une réflexion est en cours pour étendre cette flotte au fur et à mesure de son renouvellement, "notamment dans la desserte du centre-ville" et "en fonction des besoins". De même, la Métropole annonce qu'elle vient de lancer un programme d'installation de 66 bornes de recharge électriques dans les trois à quatre ans.

"Enedis va nous accompagner dans l'élaboration du schéma directeur Air Énergie Climat (SDAEC) et notamment à développer ce plan d'installation de bornes, d'autant plus nécessaire que nous voulons soutenir le véhicule électrique", résume Éliane Lloret, vice-présidente déléguée à la transition énergétique.

La coopération sur cet axe entre Enedis et la Métropole passera aussi par l'encouragement des projets d'énergies renouvelables, la recherche de solutions innovantes pour les opérations d'aménagement, et la mise en place de groupes de travail sur un programme d'investissements relatifs aux ouvrages concédés.

Un facteur d'attractivité

Par ailleurs, l'une des trois priorités de ce plan prévoit une participation d'Enedis aux actions de la Métropole en faveur du numérique et du déploiement du très haut débit, ainsi qu'une mise à disposition des données de production et de consommation.

Enfin, une troisième priorité sera donnée à l'attractivité du territoire, en favorisant l'implantation d'entreprises et de grands projets, mais aussi, sur le versant de la solidarité, en en veillant à l'insertion professionnelle et sociales des personnes en difficultés et en accélérant la détection des situations de précarité énergétique.

"Un des axes du schéma de développement économique de la Métropole concerne l'efficacité énergétique : que ce soit celle des réseaux ou des bâtiments, il s'agit en effet d'une des premières demandes des entreprises qui souhaitent s'installer ici", observe Chantal Marion, vice-présidente déléguée au développement économique.