C'est à la pépinière Via Innova de Lunel (34), où le projet CrossShopper est déjà incubé, que sera créée, en septembre, l'entité juridique de la petite entreprise. À son origine, trois cofondateurs : Marie-Cécile de Faucigny, Benjamin Raaymakers et Petja Lepola.
Son principe : agréger une communauté experte de CrossShopper qui se chargera pour des consommateurs de chercher sur internet le produit convoité au meilleur prix. Concrètement, CrossShopper sera une plate-forme numérique certes, mais derrière laquelle travailleront des « humains », baptisés les « shoppers », pour comparer les prix et dénicher la bonne affaire.
Neutralité vis à vis des marques
À l'ère d'un e-commerce florissant, l'idée est venue à Marie-Cécile de Faucigny suite à un constat personnel.
« J'achète beaucoup en ligne mais j'ai remarqué que j'y passais énormément de temps, raconte-t-elle. Environ 75 % du temps dédié aux achats est en réalité consacré non pas à acheter mais à comparer. Il existe des sites comparateurs de prix sur le web, mais qui ne fonctionnent qu'avec leurs partenaires, en général de grosses enseignes. Du coup, on ne le sait pas forcément mais ils ne comparent pas tout et les résultats sont biaisés... Notre plate-forme sera neutre vis à vis des marques, sans partenariat. »
Le fonctionnement est simple. On copie/colle sur le site CrossShopper l'adresse internet du produit recherché. En fonction du type d'article, les shoppers qui connaissent cette catégorie vont être missionnés pour comparer les prix, et le consommateur n'aura plus qu'à faire son choix parmi leurs propositions.
Petite rémunération
Une application « destinée à des shoppers futés et à des consommateurs un peu pressés », aiment à dire les cofondateurs, qui ont suivi le programme Jump'In Creation de l'incubateur montpelliérain BIC, et perçu la bourse French Tech de bpifrance.
La plateforme devrait être lancée en octobre prochain.
« Nous avons aujourd'hui près de 860 inscrits, mais ce qui est important, c'est qu'il y a une bonne proportion entre les shoppers, environ un tiers des inscrits, et ceux qui feront des demandes, observe Marie-Cécile de Faucigny. En échange de leur service, les shoppers gagnent une petite somme, l'équivalent de 2 €, sous la forme de points qu'ils peuvent convertir en bons d'achat ou en euros. »
Micro-commissions et affiliation
Le modèle économique de la start-up repose sur un système de micro-commission sur la rémunération des shoppers et sur le dispositif d'affiliation, c'est à dire de pourcentages versés par le site marchand qui sera finalement utilisé pour l'achat d'un produit.
« Mais on ne se limitera pas dans les réponses en fonction de l'affiliation à des sites marchands ou non, insiste la jeune femme. On ne veut pas être associés aux sites comparateurs de prix existants... On a bien conscience qu'il y a beaucoup de travail pour expliquer ça ! »
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !