La start-up nîmoise boostHEAT, à l'origine d'une chaudière thermodynamique EnR nouvelle génération, est le premier dossier d'investissement sélectionné par la nouvelle plate-forme européenne d'investissement en capital lancée à Paris le 27 janvier par le groupe Invest Securities (acteur historique du financement et des introductions en bourse de PME sur les marchés européens) et baptisée PRE-IPO.
Une opération de 5 M€
Cette plate-forme d'equity crowdfunding et de placements privés donne la possibilité à des investisseurs professionnels et business angels mais aussi à des investisseurs particuliers, de participer au dernier tour de financement privé d'entreprises de croissance quelques mois avant leur introduction en bourse.
Au travers de cette opération de financement participatif, la cleantech boostHEAT espère lever, d'ici le 31 mars 2016, 5 M€, soit le montant maximum autorisé pour ce type d'opération.
Il s'agira là de la 5e levée de fonds pour l'entreprise. Les quatre précédentes avaient permis de collecter 4 M€ de capitaux, « complétés par différents mécanismes type appels à projet, crédit impôt recherche, financement bpifrance, etc., soit 10 M€ au total », précise Luc Jacquet, fondateur de boostHEAT.
« Nous travaillons avec Invest Securities depuis plus d'un an en vue d'une introduction en bourse, mais les conditions ne sont pas idéales pour le moment, donc nous avons souhaité passer par cette plate-forme en amont pour réaliser une première collecte de fonds, explique-t-il. L'introduction en bourse se fera dans un second temps, quand il y aura une ouverture sur le marché. D'ici là, nous pourrons être amenés à réaliser une autre augmentation de capital les mois prochains. Nous avons encore besoin d'environ 20 M€ pour mener à bien le déploiement industriel et commercial de l'entreprise. »
Tests en laboratoire
La chaudière innovante de boostHEAT promet de diviser par deux la consommation de gaz naturel par rapport à une chaudière à condensation. La France compte 500 000 chaudières gaz et le marché européen visé est estimé à 10 Mds € en 2019.
Le 4 décembre 2015, l'entreprise avait fait parler d'elle avec le « recrutement » d'Anne Lauvergeon, qui rejoignait la société en prenant la tête de son conseil d'administration.
boostHEAT a produit ses premières chaudières, et une dizaine d'unités devaient être déployées chez des particuliers en France et au Royaume-Uni pour une phase de tests durant la campagne d'hiver 2015-2016. Mais la start-up a changé ses plans.
« Finalement, nous réalisons ces tests sur un nombre plus limité de chaudières et en laboratoire et chambre climatique, déclare Luc Jacquet. Nous sommes dans ce processus qui prendra 18 mois avant l'industrialisation finale des chaudières. »
Usine : Nîmes, Toulouse, Tours ou Lyon ?
Parallèlement, le dirigeant travaille donc à la préparation d'une unité de production.
« Elle se fera en deux temps, annonce-t-il. La première unité, de moyennes séries, pourra produire quelque 10 000 unités, et la deuxième unité permettra la production de 100 000 chaudières. L'identification du lieu pour la première unité n'est pas encore faite car nous souhaitons nous laisser le loisir de lier ce lieu à un investissement majeur dans l'entreprise. Nous rencontrons actuellement des industriels qui ont déjà des sites par exemple... Nous avons repéré des sites à Nîmes, Toulouse, Tours et dans la région lyonnaise. La dimension du soutien financier est importante. La décision interviendra au plus tard ce 1er semestre 2016. »
Le dirigeant prévoit une commercialisation à compter de la fin 2017.
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