Le levée de fonds bouclée en juin par Qualtera auprès de Serena Capital et Omnes Capital, pour un montant de 3 M€ (qui s'ajoutent aux 7 M€ déjà levés depuis sa création en 2010), permet à la société montpelliéraine de franchir un cap. Elle peut finaliser un programme de R&D long de cinq années "sans revenus", sur son cœur de métier (une solution Big Data intégrée aux chaînes de production de composants électroniques), et d'entrer en phase de développement commercial actif.
L'apport du Big Data analytics
"Nous avons introduit la première solution de "Big Data analytics" dans l'électronique, explique Richard Moustiès, fondateur de Qualtera. Nous permettons aux fabricants d'augmenter la qualité de production en exploitant 100 % des données opérées au cours du cycle de fabrication. Jusqu'ici, les meilleurs résultats en la matière se limitaient à 10 %."
Qualtera cible deux types de clients : "D'un côté, les petites compagnies qui démarrent une activité en créant un nouveau type composants dans l'IoT (internet des objets, NDLR) ou dans l'automotive, par exemple, et de l'autre, les gros acteurs de l'électronique qui disposent d'usines et ont besoin d'un contrôle qualité en temps réel", poursuit Richard Moustiès. Ce dernier confirme le signature d'un premier gros contrat en début d'année, qui devrait permettre à Qualtera de réaliser 1 M€ en 2016, avant de doubler son niveau d'activité "tous les ans pendant cinq ans".
L'enjeu du marché asiatique
Sur le front de l'export, la société pilote son déploiement en Europe depuis le siège, à Montpellier, et son bureau de Grenoble, et s'appuie, par ailleurs, sur des implantations aux États-Unis et aux Philippines. S'agissant de l'Asie, son plus gros marché à l'international, Qualtera dispose déjà d'un bureau à Taïwan, et prévoit d'en ouvrir un second à Shanghai d'ici la fin 2016.
"Notre business est très orienté vers l'Asie, et notamment la Chine où de gros acteurs, qui sont en phase de premier équipement, conduisent actuellement des investissements massifs", confirme Richard Moustiès.
La société, qui emploie 20 salariés sur son siège de Montpellier, est actuellement logée au BIC. Elle réfléchit à un déménagement sur la ville, ou en périphérie, dans le courant de l'année 2017.
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