Bio-UV lève 3 M€ pour attaquer le marché américain

La PME lunelloise (traitement des eaux par U-V) vient de lever 3 M€ afin d'acquérir une nouvelle certification et booster son activité sur un marché mondial en passe de se repositionner au regard de cette nouvelle obligation.  

Spécialisée dans le traitement de l'eau par ultraviolets, Bio-UV vient de boucler une levée de fonds d'1,5 M€ auprès du FCPR Atalaya, spécialisé dans les activités maritimes.

Cette opération devrait permettre à la société lunelloise de lever 1,5 M€ supplémentaire, de façon imminente, auprès de bpifrance sous forme de contrat de développement.

Ces fonds permettront à Bio-UV de soutenir une activité sensiblement accélérée depuis le lancement, en 2012, de Bio-Sea, son procédé de décontamination d'eau de ballast, et l'entrée en vigueur de la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires, qui impose la généralisation de tels procédés.

Paradoxalement, cette levée de fonds permettra aussi à Bio-UV de lancer un nouveau programme de R&D, d'une durée d'un an et demi et d'un montant de 2 M€, afin de décrocher une autre certification que celle imposée par cette convention.


« Les Américains ne vont pas ratifier la convention, indique Benoit Gillmann, P-dg de Bio-UV. Ils travaillent sur leur propre version, qui sera en fait plus dure en terme de performance énergétique. Et tous les opérateurs anticipent de se positionner par rapport à cette version. Bio-UV a déjà obtenu une dérogation de cinq ans pour les bateaux du marché américain. Mais cette nouvelle certification nous impose de travailler sur une autre version de Bio-Sea. Elle nous permettra d'être mieux placés sur le marché mondial, avec l'objectif d'intégrer le Top 10 d'ici deux ans. »

Bio-UV gère une filiale américaine, Delta UV, qui développe un chiffre d'affaires de 5 M$.

La PME héraultaise (49 salariés) a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 8,6 M€ en 2013, qu'elle anticipe en hausse à 11 ou 12 M€ cette année.

Anthony Rey

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Légende : Bio-UV développe le procédé Bio-Sea pour eaux de ballast
Crédit photo : Edouard Hannoteaux

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