Un régime drastique pour sauver la SERM et la SAAM

Entre 2007 et 2013, baisse d'activité et hausse des charges ont mis la SERM et la SAAM dans le rouge. La réponse passera par 3 M€ d'économies sur les charges et dépenses des sociétés d'aménagement de la Ville et de la Métropole, comme l'a annoncé Philippe Saurel le 18 février.
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Les premiers éléments de l'audit commandité au cabinet lyonnais Orfis par Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole,  au sujet de la situation financière et sociale de la Société d'équipement de la région montpelliéraine (SERM) et de la Société d'aménagement de l'agglomération de Montpellier (SAAM) ont été livrés mercredi 18 février 2015.

"Si nous ne faisions rien, nous aurions un déficit à la SERM d'environ 2 M€ fin 2017, avec une perte de 2.9 M€ sur notre cœur d'activité qui est l'aménagement et une activité énergie dont les recettes ne suffisent pas à compenser, explique Christophe Perez, nouveau directeur général des deux structures, arrivé à son poste en octobre 2014. Concernant la SAAM, nous aurions un déficit d'environ 1 M€ si nous ne faisions rien."

Soit la bagatelle de 3 M€ qui doivent être trouvés d'ici 2017, à la fois par une hausse des actifs et une baisse des charges et dépenses des deux sociétés.

"Nous serions en situation de déficit si nous n'agissions pas, indique Philippe Saurel. Lorsque j'ai été élu, j'ai senti que des choses n'allaient pas. Mais je ne le savais pas avant, je n'étais pas dans les petits papiers à cette époque-là".

Et l'audit qui s'est déroulé entre juin et juillet 2014 semble confirmer ses craintes, comme l'explique Bruno Génevois, du cabinet d'audit Orfis :

"La SERM a perdu depuis 2011 une part significative de son activité, avec 150 M€ de dépenses de travaux cette année-là, pour 95 M€ en 2013. Cette réduction d'activité a impacté le CA d'environ 2 M€, et s'est accompagné d'une vingtaine de recrutements."

 Relancer l'activité sans renouveler les postes

Entre baisse des rentrées et hausse des charges, la SERM a dû puiser dans sa trésorerie. Aussi, la stratégie que veut mettre en place Christophe Perez repose sur 3 axes, visant à la fois à relancer l'activité et réduire les charges :

"Nous allons mettre en place un plan de relance ambitieux, en lien avec les salariés, indique-t-il. Nous ne ferons moins appel à des prestataires externes et à de l'intérim, parce que nous avec les compétences en interne et nous devons les utiliser. Nous sommes actuellement sur 5 sites, et nous nous regrouperons sur 2 ou 3 pour diminuer les charges de loyer. Enfin, nous devrons ne pas renouveler les CDD ni remplacer les départs à la retraite. En tout, SERM et SAAM compte 127 ETP, et nous devrons nous séparer d'une vingtaine de personnes".

Un plan de relance que la Ville et la Métropole souhaitent voir aboutir. En effet, ces deux institutions étant les actionnaires majoritaires de la SERM et de la SAAM, et s'étant portées garantes à hauteur de 80 % des sommes empruntées pour financer des travaux, elles devraient alors rembourser les sommes en cas de faillite, en 2017. Soit environ 55 M€ qu'il faudrait rembourser.

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Commentaire 1
à écrit le 21/02/2015 à 9:46
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Beaucoup d'élus, au conseil d'administration de la SERM étaient bien au courant, en particulier Max Lévita. Tous ont laissé faire, la situation sociale était catastrophique: plus de 30 départ "forcée" , un régime de terreur, et 0 contrat à la SERM de...

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