Best of de l’été (1/2) : préfet, projets tourisme ou hydrogène, incendies…

Si vous avez déconnecté durant l’été, il est probable que certaines informations vous aient échappé… La Tribune vous propose une séance de rattrapage avec les principales informations de l’été sur l’ex-Languedoc-Roussillon. Dans ce premier volet : un nouveau préfet dans les Pyrénées-Orientales, des budgets supplémentaires votés à Montpellier, les premiers médecins salariés recrutés par la Région Occitanie, des projets financés dans le tourisme ou l’hydrogène, etc.
Cécile Chaigneau
Treize communes de l'Occitanie sont lauréates de l'appel à projets « Tourisme Mer et Littoral », dont celle du Grau-du-Roi (Gard) pour la création d'une base de vie flottante pour les plaisanciers du port de Port-Camargue.

Ça bouge sur les territoires

Le préfet des Pyrénées-Orientales, Etienne Stoskopf, en poste depuis le 24 août 2020, a été nommé, en conseil des ministres du 20 juillet 2022, préfet de la Somme. Il est remplacé dans ses fonctions par Rodrigue Furcy, actuel préfet des Hautes-Pyrénées, à compter du 23 août 2022.

Le Conseil d'Etat approuve le LIEN (Liaison Intercantonale d'Évitement du Nord) à Montpellier, confirmant l'utilité publique de cet aménagement. Engagé depuis plus de vingt ans, le LIEN a pour vocation d'offrir de nouvelles solutions de mobilité en provenance et vers le nord de l'aire montpelliéraine, consacrant une grande place à l'utilisation des transports collectifs et des modes doux. Le président du Conseil départemental de l'Hérault, Kléber Mesquida, déclare que « cette décision est avant tout une victoire pour les habitants et les élus locaux que je souhaite remercier pour leur mobilisation toutes ces années. Le Département est engagé dans des projets qui servent l'intérêt général au bénéfice tant de ses usagers que de l'environnement. Je me satisfais pleinement du jugement du Conseil d'Etat qui nous conforte dans nos choix de politiques publiques. » Le projet représente un investissement de 85 millions d'euros, pour une longueur totale (section réalisée + section à réaliser) de 32 km, dotée de 4 km de voies cyclables nouvelles aménagées, d'un parking de covoiturage et deux parkings-relais.

La Région Occitanie a impulsé la création d'un service public partenarial ("Ma Santé, ma Région")  qui a pour objet de recruter et salarier 200 médecins, infirmières, infirmiers et sages-femmes d'ici 2026 (dont une quarantaine dès 2022). Ils exerceront dans des centres de santé "Ma Région" qui sont et seront aménagés dans les territoires les plus en manque de médecins en Occitanie, là où le secteur libéral est insuffisamment développé. L'objectif fixé est une dizaine d'ouvertures de centres de santé par an et les deux premiers centres de santé ont ouvert en juillet à Sainte-Croix-Volvestre (Ariège) et à Salviac (Lot), un troisième est prévu en ce mois de septembre à Millas (Pyrénées-Orientales). Au total, 14 médecins ont été recrutés à ce jour, et une dizaine le seront d'ici la fin de l'année, annonce la Région.

La Métropole de Montpellier a voté son budget supplémentaire lors de son conseil métropolitain du 26 juillet : 208 millions d'euros qui viennent compléter le budget primitif de 1,347 milliards d'euros, soit un total de 1,5 milliards d'euros. La collectivité annonce également qu'elle s'engage dans la démarche « Territoire Zéro Chômeurs » (démarche visant à résorber le chômage de longue durée en créant des emplois utiles non concurrents de l'existant et financés en partie par un fonds d'expérimentation national) en apportant soutien en ingénierie aux communes de Montpellier et de Grabels en vue d'une candidature à l'habilitation au premier semestre 2024.

Quant à la Ville de Montpellier, elle a également procédé, lors du conseil municipal de Montpellier du 28 juillet, à l'adoption de son budget supplémentaire (le budget primitif 2022 avait été adopté le 1er février 2022, à hauteur de 640 millions d'euros), soit 81 millions d'euros, dont 51 millions d'investissement, portant les dépenses totales d'équipement à 145 millions. La Ville a également débloqué une aide exceptionnelle de 50.000 euros en faveur d'actions de prévention et de vaccination afin de lutter contre la variole du singe.

Des incendies ravageurs

Depuis le mois de juin, quelque 80 incendies ont été recensés en Occitanie et environ 7.000 hectares de forêt brûlés par les flammes. Les incendies ont touché plus sévèrement le Languedoc-Roussillon, notamment en juillet. L'Hérault et le Gard sont les deux départements les plus touchés, avec par exemple l'incendie de Bessèges et Bordezac début juillet (650 hectares de forêt brûlés), ou celui sur la commune d'Aumelas fin juillet (800 hectares de végétation sont partis en fumée). Mais d'autres territoires ont souffert, comme l'Aveyron (incendie de Mostuéjouls, 1.300 hectares brûlés, 1.000 personnes évacuées), la Lozère (incendie à la limite des départements de la Lozère et de l'Aveyron, 700 hectares brûlés, 3.000 personnes évacuées). Le 21 août encore, un incendie se déclarait dans l'Aude, sur la commune de Gruissan, réduisant 15 hectares en cendres...

Le 20 juillet, le sénateur gardois Denis Bouad a interpellé le gouvernement sur la question des financements des SDIS (services départementaux d'incendie et de secours) : « Depuis le début du mois de Juin en ce qui concerne mon département, et avec une gravité accrue ces dernières semaines, la France est en proie à de terribles incendies.  (...) Dans les prochaines années, le risque incendie sera plus étendu dans le temps mais également dans l'espace. Les prévisions font état d'une augmentation de 80 % des surfaces brûlées d'ici 2050. (...) Dans ce contexte, alors que ce sont les communes et les départements qui financent les SDIS, comment pouvons-nous justifier que ces derniers soient contraints de payer le malus écologique lorsqu'ils achètent certains véhicules indispensables à leurs interventions ? De la même manière, comment pouvons-nous justifier que les SDIS s'acquittent de la T.I.P.P (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, NDLR) alors que pour d'autres missions régaliennes, les véhicules de l'armée en sont exonérés ?(...) Il est bon de rappeler que la lutte contre le changement climatique nécessite aussi des investissements massifs pour accompagner l'adaptation de nos territoires. (...) Le volontariat de nos sapeurs-pompiers qui ne sont rémunérés que 9 euros de l'heure, ne pourra à lui seul constituer  une réponse sur le long terme. Ma question est donc simple Monsieur le Ministre : alors que les territoires sont différemment touchés par les aléas climatiques, que ce soient les incendies, les inondations ou les canicules, envisagez-vous de recourir à la solidarité nationale pour le financement des SDIS et le renforcement des moyens aériens ? ».

Des financements de projets

Pour faire face aux changements climatiques et aux nouvelles attentes de la clientèle, l'économie touristique doit entamer une mutation. Le 22 juillet à Cerbère (Pyrénées-Orientales), la préfecture de région et la Région Occitanie ont présenté les 13 communes lauréates de l'appel à projets « Tourisme Mer et Littoral », pour un accompagnement financier de l'État et de la Région de 2,5 millions d'euros. Trois projets lauréats sont en lien avec les ports de plaisance : création d'une base de vie flottante pour les plaisanciers du port de Port-Camargue (Gard), réaménagement du port de Palavas (Hérault) dans une approche environnementale et création de nouveaux services aux plaisanciers, et végétalisation du port de Marseillan (Hérault) afin de lutter contre les phénomènes de canicules en créant des îlots de fraîcheur. Cinq projets sont en lien avec la mobilité douce : création d'une voie verte et d'un quai d'amarrage sur l'Orb pour accéder à vélo à la maison de site des Orpellières à Sérignan (Hérault), boucles touristiques autour de la randonnée à Cerbère (Pyrénées-Orientales), piste cyclable sur le front de Mer de Valras (Hérault), aire d'accueil de vélos sécurisés au palais des congrès de La-Grande-Motte (Hérault). Quatre projets sont en lien avec la modernisation des espaces publics et sites d'informations touristiques : rénovation et modernisation des offices de tourismes de Leucate (Aude) et d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), gestion de la fréquentation et intégration paysagère du site classé aux abords des remparts d'Aigues-Mortes (Gard), requalification paysagère, environnementale et touristique du quartier du Faubourg de Collioure (Pyrénées-Orientales). Enfin, un projet est en lien avec la valorisation du patrimoine : création d'une boucle pédestre « Art et biodiversité du Ponant »  en milieu lagunaire sur la partie sud de la presqu'île du Ponant, à La Grande-Motte (Hérault).

Le 28 juillet, les ministres du Travail, de l'enseignement supérieur et du secrétaire général pour l'investissement en charge de France 2030 ont annoncé les 66 premiers lauréats de l'appel à manifestation d'intérêt « Compétences et métiers d'avenir » de France 2030, parmi lesquels le projet régional GenHyO « Génération Hydrogène Occitanie ». Porté par un consortium emmené par l'Université Fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées, il prévoit la création d'un Campus Hydrogène porté par les acteurs de la formation d'Occitanie et permettra également de soutenir la formation des salariés du secteur. Il bénéficiera ainsi d'une aide de plus de 16,5 millions d'euros pour un budget total de 30 millions d'euros.

Le 29 juillet, le gouvernement dévoilait les résultats de la 3e vague de financement du Fonds friches, destiné aux opérations de recyclage et de transformation de fonciers déjà artificialisés ou d'anciens sites économiques et industriels. Dans l'Hérault, trois nouveaux lauréats ont été sélectionnés à Agde, Lodève et Magalas, pour 1,2 million d'euros de subventions attribuées. En ajoutant les deux premières vagues de fonds, ce sont 11 projets qui sont financés dans le département pour 3,7 million d'euros, qui permettront de recycler plus de 50 hectares de friches et de générer près de 16.000 m2 de surfaces de logements (dont plus des 2/3 sont des logements sociaux), 61.000 m2 de surfaces économiques et 18.000 m2 d'équipements publics.

Un premier bâtiment de la Med Vallée dévoilé

C'est le 26 juillet qu'a été dévoilé le projet du futur bâtiment iconique de la Med Vallée à Montpellier (dont l'ambition est de faire rayonner la ville comme pôle d'excellence en santé globale). Baptisé Thomas Platter et conçu dans le cadre d'un partenariat public-privé (Métropole de Montpellier, CHU, MedXCell, groupe Imagine'R, A+ Architecture, Chiero Laboratoires), il accueillera l'entreprise de biotechnologie franco-suisse MedXCell et sera dédié aux biothérapies. Implanté au cœur du CHU, il comprendra un centre de soins de thérapies cellulaires et une unité de bioproduction. MedXCell développe aujourd'hui un modèle de startup-studio à Montpellier. Prévu pour 2025, le bâtiment Thomas Platter s'étendra sur 5.000 m2 et nécessitera un investissement de 24,5 millions d'euros.

Cécile Chaigneau

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