La Compagnie du Vent (groupe GDF-Suez) basée à Montpellier (34) a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires en progression de 10% par rapport  à 2013, à 54,7 M€. À horizon 2016, le groupe spécialiste de l'installation et l'exploitation de parcs éoliens et photovoltaïques ambitionne une croissance de 38 % de sa production énergétique, actuellement de près de 350 MW. Soit l'équivalent de la consommation des villes de Montpellier et de Béziers (34) réunies.

"La croissance de la production et celle du chiffre d'affaires sont étroitement liées, explique Thierry Conil, président de la Compagnie du Vent. Nous avons investi 200 M€ en 2014 et nous allons investir 170 M€ en 2015. Nous sommes sur une progression à deux chiffres depuis plusieurs années, généralement entre 20 et 30 %".

Une année 2014 qui semble donc un peu en retrait, parce qu'une partie des parcs pour lesquels la compagnie a investi en 2014 seront mis en fonctionnement en 2015. Parmi eux, le parc photovoltaïque des ombrières du parking l'aéroport Montpellier Méditerranée (puissance : 4,5 MW) sera mis en service ce lundi 16 mars. D'autres projets sont en cours comme celui du plateau de Caballas dans l'Hérault (30 MW) en matière d'éolien. Au total, 7 parcs (4 éoliens, 3 photovoltaïques) sont en cours de construction, avec pour objectif d'approcher les 500 MW sur la totalité de son parc fin 2016.

Des appels d'offre en cours

Une partie de l'avenir de la compagnie dépend des appels d'offre, notamment en matière de photovoltaïque, qui sont en cours :

"En France, en matière d'énergie solaire, c'est l'État qui lance les appels d'offre, détaille Thierry Conil. Nous aurons déposé au premier juin une dizaine de projets, dont un dans les Pyrénées-Orientales".

Le projet en question se situe à la décharge de Calce (66), alors que la Compagnie du Vent estime qu'entre 30 et 50 % de ses futures réalisations se feront en Languedoc-Roussillon. Les appels d'offres en cours devraient connaître leur aboutissement durant le premier semestre 2016. Avec l'ouverture de la réflexion sur l'éolien maritime, la Compagnie du vent s'est également positionnée (l'étape actuelle est celle de la déclaration d'intention), notamment sur un projet au large de Port-la-Nouvelle (11).

Alors que les premières pales furtives au monde devraient être installées ce mois-ci par EDF-Energies Nouvelles à l'écoparc Catalan à près de Perpignan (66), Thierry Conil dit regarder l'évolution de cette technologie de près :

"Tout ce qui est radars civils ou militaires peut être un frein au développement de l'éolien en France. Les pales classiques semblent gêner les radars, et nous allons en 2015 financer une thèse pour essayer de comprendre comment cela fonctionne, et  envisager des solutions pour développer des radars qui ne soient pas sensibles à l'activité des éoliennes".