Le port de Sète, principale plate-forme maritime d'Occitanie, poursuit sa transformation numérique. Le 11e port de France vient de s'équiper d'une solution 100 % cloud permettant aux différents métiers à quai et en mer d'optimiser les flux de marchandises.
Tout sauf une anecdote, cette implémentation stratégique, conclue pour cinq ans, a nécessité un investissement supérieur au million d'euros, que l'infrastructure amortit en facturant le service aux entreprises et administrations en lien avec elle.
« Ce Cargo Community System, comme on appelle ce type de solution, équipe déjà les ports de Marseille, de Bordeaux, de Mayotte, et bientôt celui de Dunkerque. De nombreux armateurs l'utilisent déjà. C'est un vrai facteur d'attractivité et de fluidité », explique Arnaud Rieutort, le directeur commercial du port de Sète Sud de France.
Les clients du port (agents et consignataires de navires, transitaires, transporteurs, manutentionnaires, douanes et autorité portuaire...) seront prochainement formés à l'usage de cet outil qui devra rentrer dans les mœurs dès cet automne. Il doit notamment permettre un gain de productivité en permettant à chaque usager en lien avec la marchandise de disposer d'un niveau d'information tracé et sécurisé en limitant l'usage du papier.
Smart port
« Avec la solution Ci5, les déclarations multiples sur papier seront évitées et permettront de faciliter et d'accélérer le passage portuaire des marchandises, pour une moindre contribution CO2 provenant des activités portuaires et de son écosystème », expliquent le port de Sète Sud de France et l'éditeur de logiciels MGI, dans un communiqué commun.
En outre, le Cargo Community System permet également au transitaire qui ne se trouve pas sur le port de localiser la marchandise. Un service dont la plate-forme héraultaise peut espérer quelques bénéfices.
Engagé depuis 2012 dans la transformation numérique de son activité, le Port de Sète par lequel transitent notamment bétail, hydrocarbures, automobiles neuves en provenance du Maroc, remorques venues de Turquie, conteneurs depuis l'Algérie, ainsi que céréales et minéraux en vrac, accélère donc dans la perspective de devenir un "smart port".
La prochaine étape pour l'infrastructure sétoise consiste en la connexion de ses infrastructures au travers de solutions numériques liées à la géomatique. Elle lui permettra de disposer d'une meilleure vue de ses amodiations à court ou long terme, et d'une meilleure connaissance de ses réseaux et de leur état.
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