Prenant acte de la situation d'extrême fragilité dans laquelle se trouve la presse écrite, et singulièrement la presse régionale comme l'a prouvé le redressement judiciaire de La Marseillaise (éditeur de L'Hérault du jour) en novembre 2014, François Commeinhes a révélé son intention de faire évoluer la loi de 2008 sur les fonds de soutien. Ceux-ci visent à favoriser l'arrivée d'investisseurs privés dans des activités reconnues d'intérêt général.
Sous réserve de faire reconnaître la mission d'intérêt général que remplirait une activité de presse, le sénateur de l'Hérault, par ailleurs maire de Sète (34) et président de Thau Agglomération, propose de créer trois nouveaux fonds de soutien au pluralisme, à l'information de proximité, et à l'accompagnement des entreprises de presse numérique. Lors d'un point presse tenu à Montpellier le 8 janvier, où il a analysé les différentes étapes de sa démarche, François Commeinhes a indiqué qu'il déposerait d'abord, en tant que membre de la commission Culture, Presse et Médias du Sénat, un amendement pour la création de ces fonds dans le cadre de l'examen de la loi de modernisation de la presse, prévu au 1er semestre 2015.
"Un fonds de soutien à l'accompagnement numérique se justifie d'autant plus que de nombreuses radios n'ont pas su prendre le virage du numérique, argumente-t-il. Ces fonds permettront d'attirer les financements de mécènes et de partenaires privés qui, pour l'instant, sont pénalisés par les nombreuses contraintes réglementaires entourant le statut de fondation."
Dans un second temps, le sénateur de l'Hérault se propose d'ouvrir, en lien avec le cabinet de la ministre de la Communication, Fleur Pellerin, une concertation avec les professionnels du secteur.
La diffusion de la presse régionale, selon le Syndicat de la presse quotidienne régionale et départementale, baisse de 2 % par an. Depuis 2008, ses recettes publicitaires ont chuté de plus de 25 %.
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