France Digitale Tour sélectionne le Montpelliérain Onfocus

Seule start-up de la French Tech Montpellier retenue, Onfocus disputera la finale du France Digitale Tour, le 30 juin à Viva Technology Paris. D'ici là, le spécialiste de l’optimisation publicitaire sur internet brûle les étapes et annonce une levée de fonds d'1 M€ fin 2016.
Anh-Tuan Gai, président co-fondateur de Onfocus.

Gagnera, gagnera pas ? Créée en mai 2016 à Montpellier, la start-up spécialiste de l'optimisation de la publicité sur Internet, sortira, avec ou sans dotation, gagnante de cette nouvelle édition du France Digitale Tour, un concours national récompensant l'entrepreneuriat numérique doté d'un prix d'1,5 M€ (dont 500 000 € de bpifrance sous forme de prêt).

Démarrage en trombe

Seul acteur de la French Tech Montpellier sélectionné mardi 7 juin parmi les dix finalistes régionaux désignés (en mars dernier), Onfocus qui compte déjà comme clients 20 Minutes, BFM (Next Régie) ou Rue du commerce après un mois d'activité, intéresse d'ores et déjà deux fonds parisiens en capital risque, en plus des trois fonds d'investissement du jury (360 Capital Partners, Partech Ventures é Breega Capital) du FD Tour.

« Le premier objectif est atteint avec cette sélection en finale qui nous a offert un bon coup de projecteur sur notre activité. La dotation nous permettrait de gagner deux ou trois mois dans la phase de levée de fonds que nous préparons fin 2016 », se réjouit Anh-Tuan Gai, président co-fondateur de Onfocus qui projette une levée de fonds d'1 M€ fin 2016, pour un chiffre d'affaires visé de 4 M€ en 2017.

À 35 ans, ce spécialiste en cloud computing et Big Data, déjà créateur de deux start-ups (Cleaver Scale et Basilic), n'en n'est pas vraiment à son coup d'essai dans le monde de l'édition web :

« Avec Basilic, nous produisions des analytiques pour les équipes techniques de sites web à fort trafic avec pour clients Le Figaro, La Dépêche, le Point, Price-Minister, etc. », cite-t-il.

Contre les adblockers

Onfocus s'adresse toujours aux éditeurs de publicités, mais sur deux secteurs où ils sont extrêmement challengés : la lisibilité et les adblockers (les bloqueurs de publicité activés par les internautes à l'invite notamment des médias, lire mars 2016 : l'offensive des sites de presse contre les adblockers)

« Notre credo est le développement de solutions de financement durable pour la production de contenus premium accessibles à tous, grâce à notre solution d'optimisation des publicités, indique Anh-Tuan Gai. Avec un taux de lisibilité des publicités moyen de 50 % contre 70 % visé par les annonceurs, notre solution permet de prédire et qualifier la visibilité d'une publicité impression par impression (ce terme désigne l'affichage d'une publicité à un instant T pour un utilisateur, NDLR), avant sa mise en vente sur le web. »

Alors que les solutions d'optimisation actuellement en marché interviennent après l'ad-serveur, Onfocus invente le pré-serving. Une technologie qui optimise les revenus publicitaires, la garantie d'une bonne visibilité valant deux fois plus cher qu'une impression normale.

Une avantage concurrentiel que ce challenger compte bien valoriser, avec l'ambition de se positionner en leader mondial du secteur. En pourparlers auprès de médias en Belgique, en Angleterre, avec une dizaine de contrats en cours auprès de grands éditeurs de presse français, la start-up vise 100 000 € de revenus mensuels d'ici fin 2016 et ambitionne rien moins que de devenir, en 2017, « l'équivalent de Criteo et Teads  dans le domaine de la lisibilité sur internet », selon Anh-Tuan Gai.

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