Lancée en novembre dernier à Nîmes (30), l'application Un jeu d'enfant, disponible sur IOS et Androïd, a déjà conquis près de 500 parents. De quoi rassurer l'initiatrice du projet, Johanna Del Campo (35 ans), qui déploie depuis un an et demi une énergie considérable.

Facile et rapide

Alors qu'elle n'a pas d'enfant, cette secrétaire indépendante, lasse d'entendre ses amies déplorer de ne trouver personne pour garder leurs enfants, a souhaité leur venir en aide. À la différence de la plupart des applications qui permettent de partager et de recommander des profils de baby-sitter, Johanna Del Campo est partie sur l'idée d'un réseau social privé, où les parents se choisissent entre eux, créent leur propre réseau et valident les propositions de garde qui leur sont faites.

« Par le passé, les parents devaient s'envoyer des sms, attendre les réponses puis confirmer, rappelle-t-elle. J'ai donc imaginé une application facile (le compte est crée en moins d'une minute) et rapide qui permet aux parents de trouver, par l'envoi d'un seul message, une personne de confiance pour garder ou récupérer leur enfant. »

Non initiée au fonctionnement d'internet et encore moins au développement d'applications, Johanna Del Campo a fait appel à IAS Ingénierie, société basée à Laudun (30) spécialisée dans le développement de solutions digitales. En novembre 2017, la version beta de l'application Un jeu d'enfant est lancée dans le Gard.

« Les retours d'expériences des premiers utilisateurs ont donné lieu à des évolutions techniques de l'application, précise la créatrice. Il est désormais possible d'inviter ses contacts téléphoniques et suggérer des réseaux existants. Par ailleurs, tout est sécurisé, il n'y a aucune photo d'enfant, aucune donnée accessible sur le site ou sur l'application ».

En phase de développement

Pour le lancement du projet (15 000 €), une campagne de crowfunding sur la plate-forme de financement participatif KissKissBangBang a permis de lever 4 000 €, les 2/3 restants ayant été autofinancés. Johanna Del Campo amorce aujourd'hui la phase de développement au niveau national avec un modèle économique basé sur la vente d'espaces publicitaires.

« Je suis en recherche de financements pour pouvoir engager un commercial, puis à terme un développeur et un community manager. Je suis convaincue de la pertinence de mon application basée sur l'entraide 2.0 dont l'intérêt pourrait même dépasser les frontières ».