Les publications scientifiques boostent Biodol Therapeutics

Biodol Therapeutics profite de l'effet médiatique né d'une publication dans la revue Nature, en mars, pour accélérer ses recherches contre la douleur neuropathique. La biotech basée à Clapiers (34) développe un autre traitement sur la base du même récepteur, qui fera lui aussi l'objet d'une publication.
Biodol Therapeutics développe un traitement contre la douleur neuropathique
Biodol Therapeutics développe un traitement contre la douleur neuropathique (Crédits : Creative Common)

Basée à Clapiers (34), Biodol Therapeutics développe un traitement contre la douleur neuropathique, un type de douleur chronique résultant de lésions nerveuses périphériques. L'entreprise, créée en 2015, a franchi un cap dans ses recherches avec une publication dans la revue scientifique de référence Nature Communication, en mars 2018, où elle annonce la découverte d'un récepteur chez l'animal.

"Il n'existe aucun traitement spécialisé contre la douleur neuropathique car personne n'a identifié les mécanismes en jeu. La moitié de l'offre disponible se compose souvent de produits reconditionnés qui, de plus, se contentent de calmer le message nerveux. Or la demande est importante", explique Fabien Granier, président de Biodol Therapeutics.

La biotech espère entrer en phase clinique d'ici la fin 2019. Après un premier financement non dilutif de 1,5 M€, elle compte financer ses travaux en levant 1,5 M€ de plus en 2018, sur des besoins estimés à 10 M€ en quatre ans pour la porter en phases 1/2. Or la publication dans Nature, qui a rencontré un fort écho médiatique, contribue à attiser l'intérêt autour de l'entreprise.

"Le "tampon" donné par Nature a changé le regard porté sur Biodol et notre crédibilité se renforce, alors que les données présentées dans la publication n'ont pas changé par rapport à celles que nous présentions avant", s'amuse Fabien Granier.

D'autres débouchés dans les opiacés

Biodol Therapeutics compte sept salariés, dont deux inventeurs académiques : Jean Valmier, le découvreur du récepteur, basé à l'Institut des neurosciences de Montpellier (INM), et Didier Rognan, directeur de recherches (CNRS) à Strasbourg. Installée dans l'incubateur Cap Alpha, la société conduit ses tests au sein de l'INM, et fait réaliser ses composés biochimiques par l'unité de fabrication qu'elle a ouverte à Strasbourg en 2017.

L'entreprise pense déjà à la suite : le récepteur identifié par Jean Valmier a "un effet potentialisant sur les opiacés", qui permet d'augmenter l'efficacité de ce type de traitement de façon contrôlée. Cette découverte fera l'objet d'une nouvelle publication scientifique, peut-être en 2018 également, alors que le débat entourant les opiacés est vif aux États-Unis.

"Ce pays connaît une crise liée à la surconsommation d'opiacés depuis le début de la décennie. Le gouvernement américain en a fait une priorité sanitaire et prévoit de lancer un grand plan de financement pour les recherches sur le sujet. C'est pourquoi nous nous rendrons à la convention annuelle de référence BIO à Boston, en juin, pour faire connaître nos avancées à de potentiels partenaires."

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