Deux ans après l'inauguration d'un plateau de microbiologie sur le siège social du Millénaire, Labosud va rapatrier ses activités sur le nouveau siège social de Garosud, où le groupe a acquis 11 000 m2 de terrain. Un autre plateau technique de Saint-Aunès (34) sera aussi fermé, au profit d'une centralisation du traitement des échantillons des patients.
Cet ensemble flambant neuf deviendrait ainsi le plus grand plateau technique de France (3 000 m2) et une capacité de traitement de 7 000 dossiers par jour. Le montant de l'investissement est de 12 M€.
Labosud est un rassemblement de laboratoires de biologie médicale, présents sur trois territoires (l'Hérault, le Gard et l'ouest des Bouches-du-Rhône), avec 74 sites, plus de 1 000 salariés et un chiffre d'affaires 2019 de 129,6 M€. Il appartient au Groupe Inovie, groupe libéral indépendant de biologie médicale, implantés sur cinq grandes régions de France.
Une activité réorganisée autour des tests Covid-19
Le déménagement administratif est prévu pour la fin d'année, et le plateau technique suivra en janvier 2021. L'inauguration marquera la fin d'une année éprouvante pour Labosud. Au moment du confinement du printemps 2020, les laboratoires ont vu une baisse significative de leur activité habituelle, et 50 % des analyses médicales non-urgentes ont été décalées sur la période de mars à avril 2020. Avant de voir les sites faire face à une importante recrudescence des demandes dès le mois de mai.
Mais au déconfinement, c'est surtout la mise en place des tests de dépistage du Covid-19 qui a demandé d'importants efforts organisationnels au sein du groupe. En pleine pénurie de masques et d'équipements de protection individuelle, Labosud indique avoir multiplié les contacts avec des fournisseurs pour faire face à l'urgence et ouvrir des premiers centres de dépistage, gérés à flux tendus.
"L'Etat voulait que nous augmentions nos capacités de tests, mais nous étions toujours en flux très tendus, surtout avec une augmentation des cas positifs en août, indique-t-on chez Labosud. Le principal problème étant les machines automates pour le dépistage, on peut multiplier les centres de dépistage mais pas les capacités de traitement, qui dépendent des réactifs que l'on peut acheter aux fournisseurs. Cet été, on pouvait traiter 1 500 tests par jour."
Des investissements et des recrutements
En septembre, le groupe se réorganise et ouvre des megas drives de dépistage avec une capacité de 4 500 tests par jour (sur l'ensemble des centres). Labosud a aussi investi plusieurs millions d'euros pour réaliser ces tests.
Des embauches ont été nécessaires sur ces nouveaux centres, tout comme la création d'un service dédié à la facturation des test remboursés par l'assurance maladie.
Labosud reste désormais prudent sur l'évolution de son activité en 2021, qui va dépendre des doctrines gouvernementales, de la situation du pays, et de l'avancées des scientifiques sur le coronavirus.
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