Lunchr lève 30 M€ et vise les 200 000 utilisateurs

Basée à Montpellier et Paris, la start-up Lunchr annonce, le 5 février, un 2e tour de table d'un montant de 30 M€, portant à 41 M€ les fonds levés en un an. Un financement à la hauteur de ses ambitions revues à la hausse sur le marché du ticket-restaurant dématérialisé : atteindre le seuil de 200 000 utilisateurs dès 2019, soit 400 M€ de flux.
Loïc Soubeyrand, créateur de Lunchr
Loïc Soubeyrand, créateur de Lunchr (Crédits : Lunchr)

Start-up créatrice d'une carte titre-restaurant basée sur le réseau Mastercard, la start-up Lunchr vient de boucler une nouvelle levée de fonds (30 M€), la 2e réussie pour sa première année d'activité, après 11 M€ levés à mai dernier. Le créateur de Lunchr, Loïc Soubeyrand, reste actionnaire de référence, tandis que l'opération voit le fonds Index Ventures faire son entrée au capital, aux côtés des actionnaires historiques (Daphni, Idinvest, Kima Ventures).

Des flux de 400 M€

Ces fonds sont destinés à accélérer le développement commercial de la start-up basée à Montpellier et Paris. Elle prévoit de recruter une centaine de collaborateurs en France d'ici 2020, portant ses effectifs à 200 salariés (dont la moitié à Montpellier, où sont installés la R&D et le pôle commercial sédentaire).

En effet, alors qu'elle annonçait un objectif de 100 000 utilisateurs en 2019, Lunchr vise désormais le cap des 200 000 porteurs de la carte. Sans annoncer de prévisionnel, Loïc Soubeyrand précise que ce niveau d'activité représentera quelque "400 M€ de volume d'affaires annualisé".

À ce jour, Lunchr compte plus de 2 000 sociétés clientes (contre 1 200 projetées initialement), sur des profils allant de la TPE au grand groupe, avec des références telles que Iliad, Redbull, Spotify, LeLynx.fr, etc. La start-up montpelliéraine vient d'ailleurs réorganiser ses équipes, désormais réparties en quatre pôles TPE-PME, ETI, groupes et service public.

Un tournant décisif pour le marché

Pour justifier cette accélération dans la croissance de Lunchr, Loïc Soubeyrand cite plusieurs facteurs : l'éventualité d'une suppression des tickets restaurant version papier (non confirmée à ce jour), un contexte favorable aux dispositifs reboostant le pouvoir d'achat des Français (les utilisateurs bénéficient de 18 % de réduction en moyenne), et surtout le virage technologique que prend le marché du ticket restaurant. Face à la norme CONECS mise en place par un consortium composé des majors du secteur (Edenred, Groupe Chèque Déjeuner, Sodexo Pass France, Natixis Intertitres), Lunchr estime être partie plus vite.

"Notre solution s'appuie sur la carte Mastercard, un réseau ouvert, permettant de payer dans plus de 200 000 établissements qui acceptent les tickets-restaurants en France à ce jour. Par comparaison, notre concurrent CONECS fonctionne sur un réseau privatif, obligeant le restaurateur à mettre à jour son terminal de paiement pour que la carte soit reconnue. L'ambition de Lunchr est donc de devenir leader de la dématérialisation à l'heure où le marché bascule vers un modèle 100 % digital. La fenêtre d'opportunité sera de trois à quatre ans, mais c'est maintenant que les choses se décident. Or c'est un marché de volume, qu'on ne peut attaquer qu'en étant fortement financé", analyse Loïc Soubeyrand.

Enfin, Lunchr veut profiter de cette levée de fonds pour se déployer à l'international. La start-up ciblera les marchés européens en 2019, avant de se tourner vers l'Amérique centrale et du sud l'an prochain.

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