Antix : la réponse du fondateur

La justice a rejeté le projet de reprise de la société par les salariés. Ces derniers accusent son créateur d'avoir mis la société de meubles en difficulté.


Le tribunal de commerce de Nîmes a choisi votre plan de continuation contre celui de la Scop proposé par les salariés. Vous êtes satisfait...

Armand Wizemberg : Le président a dit qu'il prendrait la décision qui lui semblerait sauvegarder le maximum d'emplois en ne limitant pas la problématique aux seuls emplois chez Antix. Il a précisé que le plan de continuation s'appuyait sur un patrimoine immobilier qui pouvait dégager une plus-value à la vente (en cours de négociation, NDLR) afin de payer aux créanciers ce qui leur était dû. Ainsi, on sauvegardait les emplois dans leurs entreprises. Le projet alternatif ne prenait aucunement en compte ce critère.

Les salariés reprochent la distribution de dividendes aux actionnaires dont vous faîtes partie puisque vous détenez 50 % du capital, ce qui aurait mis l'entreprise en difficulté. Que leur répondez-vous ?
A.W : Ce qui a été distribué était une réserve de placements financiers non nécessaires à l'exploitation de l'entreprise. Si une telle distribution n'avait pas eu lieu, le directeur général (qui lui a succédé, NDLR), viré depuis, aurait dilapidé, en 3 ans, ce que l'entreprise avait mis 30 ans à épargner. Où est le problème : la mise en place et le maintien d'un DG incompétent ou une diminution de l'excédent de trésorerie ?

L'entreprise peut-elle se relever et assurer sa pérennité ?
A.W : Lorsque j'ai laissé, malgré moi, la direction générale de l'entreprise, elle était parfaitement saine, dotée d'un outil industriel performant, et détenait un patrimoine immobilier qui constituait une réserve en cas de coup dur. En 18 mois, ce DG l'a mise à terre. Actuellement, un nouveau DG fait de son mieux pour remonter la pente. Il a toute ma confiance et il est probable qu'il arrivera, sinon à la faire revenir à la prospérité d'antan, du moins à lui permettre de maintenir la plupart des emplois. Ceci dans l'attente d'un repreneur qui appartient au monde du meuble.

Légende : Armand Wizemberg, le fondateur d'Antix
Crédit photo : Édouard Hannoteaux

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