Exclusif : Olivier Sadran cède son activité des Eaux d'Alet

La société FGI, holding de tête du groupe d'Olivier Sadran, est entrée en négociation exclusive avec le groupe Eurokin afin de céder sa participation et celle de ses actionnaires associés dans la société des Eaux d'Alet.

C'est l'épilogue d'une histoire à rebondissements qui aura vu le président du Toulouse Football Club rencontrer de nombreuses difficultés dans sa tentative de redresser la société dont il avait pris les commandes en 2005.
Le président de la société Holding Alet a décidé de démissionner de ses fonctions lors de l'assemblée générale ordinaire qui se tiendra le 5 mai prochain.

La SA des Eaux d'Alet, basée à Toulouse et qui exploite et embouteille une eau minérale naturelle provenant de la cité d'Alet-les-Bains, près de Limoux (Aude), va donc changer de direction.

Le groupe Eurokin prendra la gestion juridique début mai. Au terme de cette opération qui devrait se finaliser le 11 mai, le groupe détiendra au minimum 80 % de la Société des Eaux d'Alet.
Le chemin a, il est vrai, été semé d'embûches. Conscient de la vétusté des installations de l'usine des Eaux d'Alet, située à Alet-les-Bains dans l'Aude, Olivier Sadran avait souhaité dans un premier temps construire une nouvelle usine d'embouteillage dans la commune, distante de Limoux de 5 km, pour augmenter la production de bouteilles. Un permis de construire avait été obtenu en juillet 2008.
Olivier Sadran s'était cependant heurté à l'opposition de l'association « Avenir d'Alet » qui avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Montpellier en raison de la proximité du site avec les monuments classés de la ville. Contraint de revoir ses plans suite à la décision du tribunal d'annuler en février 2009 le permis de construire, la société avait alors déposé un deuxième permis de construire à Limoux en avril 2009, avec le soutien du sous-préfet de Limoux et du député-maire Jean-Paul Dupré.
Encore récemment, Olivier Sadran s'était rendu à la mairie d'Alet-les-Bains pour réitérer sa volonté de construire la nouvelle usine d'embouteillage d'eau minérale.

Mais les risques juridiques qui planaient sur le dossier l'ont découragé, l'association « Avenir d'Alet » ayant dénoncé la convention qui liait la commune à la société.
Bien que le permis de construire annulé en février 2009 ait été réhabilité en fin d'année 2009, le président du Toulouse Football Club a préféré passer la main :

« Durant cinq années et malgré de nombreuses difficultés économiques et administratives, nous avons tout mis en œuvre pour assurer la pérennité de la Société des Eaux d'Alet, a commenté Olivier Sadran. Il était temps aujourd'hui de donner à cette société une puissance commerciale et industrielle supplémentaire à travers un nouvel actionnaire. »


Jean Couderc


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