Depuis que la Région a récupéré la concession sur le port de Sète, la CCI demande que le nouveau repreneur ne se contente pas d'en empocher les recettes, mais en assume aussi le passif, et notamment les emprunts contractés par la chambre pour les investissements portuaires. Un remboursement que la Région a toujours refusé. Le président de la CCI, Michel Mateu, a alors sollicité en juin dernier auprès de l'Etat une mission d'inspection pour éviter une cessation de paiement en septembre, indiquant que la CCI est titulaire de créance lui permettant théoriquement d'équilibrer ses comptes. De fait, la chambre réclame quelque 9,5 M€ à la Région !
Actant « la situation financière extrêmement dégradée » de la CCI de Sète, la décision du préfet Claude Baland déclenche une procédure de vérification des comptes et de redressement administrative et financière... que la chambre assure réclamer depuis des mois. « Les élus ne peuvent plus tolérer les attaques incessantes de Georges Frêche, président de Région, sur la gestion de la chambre, fait-on savoir à la CCI de Sète. Ils agissent, eux, dans l'intérêt général. Cette dissolution provisoire va permettre à l'Etat de savoir si la CCI est viable ou non. Nous savons que oui si la Région nous rembourse les crédits que nous avons payés à sa place. Il est temps qu'elle s'acquitte elle-même de ses dettes. » Contacté par Objectif Languedoc-Roussillon, le Conseil régional se refuse à réagir, expliquant que c'est une affaire interne à la CCI de Sète.
La décision du préfet provoque en outre la nomination d'une commission provisoire de trois membres, chargée d'expédier les affaires courantes. Jusqu'au prochain épisode ?
Photo: Michel Mateu, président de la CCI de Sète
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