Les salariés sont convaincus d'avoir gagné une bataille. La direction affirme qu'elle n'a pas dit son dernier mot.
En annulant, mardi 11 décembre, le plan social qui entraînait la fermeture annoncée du glacier Pilpa, et le licenciement des 124 emplois à Carcassonne (11), l'ordonnance du juge des référés a rempli de joie les salariés qui contestent obstinément le plan de sauvegarde de l'emploi sous prétexte que l'entreprise n'est plus rentable.
Cette décision de justice est une bouffée d'oxygène pour le personnel quand bien même celui-ci n'est pas tiré d'affaire.
« La justice s'est contentée de suspendre le plan social. La direction de Pilpa SAS, bien qu'estimant avoir proposé des postes disponibles en France et à l'étranger, va reprendre cette procédure là où elle s'était arrêtée le 9 novembre dernier et soumettra prochainement aux représentants du personnel un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi. Le jugement ne remet pas en cause la fermeture du site », commente Lionel Rolland, directeur général du groupe R & R Ice Cream France, qui avait racheté l'usine carcassonnaise en septembre 2011.
Depuis le début de la crise, il ne faisait plus de doute pour les salariés que son nouveau propriétaire, lui-même contrôlé par le fonds d'investissement américain Oaktree Capital Management, avait pour seul objectif de récupérer les licences pour les glaces Oasis et Disney.
Conscients du danger, les représentants des salariés demandent une reprise pure et simple des négociations. Laquelle ne devrait pas intervenir avant le 7 janvier 2013 pour cause de fermeture de l'usine pendant un mois.
Julien Pascal
Légende : L'usine de fabrication de crèmes glacées Pilpa, à Carcassonne, est fermée pour un mois.
Crédit photo : Julien Pascal.
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