En octobre, tout s'accélère. Une nouvelle offre apolitique arrive à Béziers, alors que la primaire socialiste sera déterminante à Sète et à Montpellier. À Nîmes, Jean-Paul Fournier apparait parmi les « grands maires » des médias sociaux.

Agnès Jullian lance Atouts Béziers
Agnès Jullian, P-dg de Technilum, s'engage dans la campagne électorale à Béziers. Elle présente « Atouts Béziers », groupe de réflexion qui travaille depuis plusieurs mois sur un projet de relance économique pour la ville. « On ne peut pas laisser Béziers dans cet état de chômage, de déclin et de délabrement, explique la vice-présidente de Région, en charge du développement touristique. C'est particulièrement le cas du centre-ville où de nombreux commerces sont fermés dans des artères commerciales importantes. Nous allons faire des propositions sur le plan urbanistique, culturel et économique. Nous sommes un groupe de réflexion et d'action qui, le cas échéant, pourra se transformer en une liste pour les élections. Nous avançons lentement car la situation politique de Béziers est délicate. » Dans ce groupe de réflexion, on compte notamment Bernard Huchet, ancien sous-préfet de Béziers (jusqu'en 2009), et Nathalie Boisjot, ancienne directrice de l'usine BSN Glasspack. Agnès Jullian se présente comme la fédératrice de cette force de proposition hors des partis politiques. Mais ne se revendique pas forcément comme la tête de liste.

Sète : Primaire socialiste et union de gauche au menu du 10 octobre
La primaire socialiste pour les municipales à Sète opposera André Lubrano, actuel secrétaire de la section unique, à Bernard Pastor, son adversaire de toujours. Les deux hommes campent sur des stratégies diamétralement opposées. André Lubrano préconise pour le premier tour une liste conduite par un socialiste : lui-même, s'il est choisi par les militants sétois. Bernard Pastor serait plutôt favorable à une liste unique avec le communiste François Liberti. Ce dernier, qui avait quitté le conseil municipal après sa défaite en 2008, vient d'annoncer officiellement sa candidature comme tête de liste Front de Gauche. « Voici plusieurs semaines, j'avais rencontré les dirigeants communistes de Sète sans François Liberti. Nous n'avions pas trouvé d'accord », explique André Lubrano, persuadé qu'un chef de fil socialiste est la meilleure carte à jouer pour faire trébucher le maire UMP sortant François Commeinhes.

Montpellier : dernier débat avant la primaire du 10 octobre
La soirée du 10 sera également déterminante à Montpellier où trois postulants restent en lice après l'invalidation d'Azdine Douair pour ses attaques contre la Fédération de l'Hérault et les autres candidats, dans un climat fédéral de démissions et d'exclusions. Laurent Beaud, simple militant ; Michaël Delafosse, adjoint à l'urbanisme ; et Jean-Pierre Moure, président de l'Agglo, se rencontreront une dernière fois en débat le mardi 8 octobre avec l'interdiction absolue de se mordre... sur l'estrade. À Carcassonne (11), Jean-Claude Perez affrontera Jeannette, Driss simple militante.

Jean-Paul Fournier et Hélène Mandroux parmi les « grands maires » des médias sociaux.
Le sénateur-maire UMP de Nîmes (30), candidat à sa propre succession, se classe à la huitième place du hit-parade établi par le cabinet de conseil Augure sur l'influence digitale des maires des trente plus grandes villes de France. Les élus ont été notés sur les retombées de leurs activités dans les médias sociaux entre mai et juillet dernier. Dans le tube de ce baromètre, Hélène Mandroux apparait à la dixième place, tirant bénéfice du buzz engendré par le premier mariage gay célébré à Montpellier le 29 mai dernier. Dans ce classement, les maires des grandes villes sont aux avant-postes. Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, caracole largement en tête selon les experts. Devant Alain Juppé (Bordeaux), Gérard Collomb (Lyon), Michel Destot (Grenoble), Jean-Claude Gaudin (Marseille), Bertrand Delanoë (Paris), François Rebsamen (Dijon), Jean-Paul Fournier (Nîmes) Frédéric Beatse (Angers) et Hélène Mandroux. Des maires de grandes villes comme Pierre Cohen (Toulouse) et Martine Aubry (Lille) sont relégués dans les profondeurs de ce classement. Selon l'agence Augure, 76,7 % de ces « grands maires » étaient présents sur les réseaux sociaux. 56,7 % avaient un compte Facebook et un blog, 53,3 % un compte Twitter à neuf mois de l'échéance.

Christian Goutorbe

Légende: Agnès Jullian

Crédit photo: Edouard Hannoteaux