Hérault : accord UMP-UDI
La fédération UMP de l'Hérault doit annoncer cette semaine les premières investitures et une série d'accords électoraux avec l'UDI. La stratégie de rassemblement semble d'ores et déjà acquise dans des villes comme Béziers (Elie Aboud, UMP), Pérols (Jean Pierre Rico, Nouveau Centre), Saint-Jean-de-Védas (Isabelle Guiraud, UMP), Frontignan ou Lunel. À Montpellier, la situation reste toujours confuse. Les deux fédérations départementales UMP et UDI travaillent à un accord pour faire l'union dans la capitale régionale dès ce mois de novembre et mener campagne sous un seul et même étendard UMP-Centre, qui regroupe les composantes de l'UDI et le Modem. Mais Anne Brissaud, confirmée comme tête de liste sur la ville de Montpellier par Yves Jego la semaine dernière, estime qu'il n'y a pas urgence pour effectuer cette union des forces à droite et au centre.

Montpellier : statu quo à gauche
À gauche, la situation n'a pas évolué. À Montpellier, Les premières rencontres entre Jean-Pierre Moure, candidat adoubé par les militants socialistes, et Michaël Delafosse, n'ont pas débouché sur un accord. « Les propositions qui nous sont faites à ce jour sont en inadéquation avec le score que nous avions réalisé et qui avoisinait les 40 % », explique Michaël Delafosse, battu lors des primaires fédérales. Philippe Saurel (PS, dissident) a confirmé sa candidature, alors qu'Hélène Mandroux, la maire PS sortante, ne s'est toujours pas exprimée sur son avenir politique. Ce silence est aujourd'hui interprété comme une volonté de ne pas briguer un nouveau mandat, ce qui ne l'empêcherait pas de jouer un rôle majeur en apportant son soutien au candidat de son choix. À gauche, le panel est large : PS, PS dissident, EELV et Front de gauche.

Gilbert Collard vise Saint-Gilles

Après des semaines d'hésitation et de bras de fer avec les dirigeants de la fédération FN du Gard, Gilbert Collard, député RBM (Rassemblement Bleu Marine) soutenu par le FN, a finalement décidé de se présenter à Saint-Gilles, au cœur même de la deuxième circonscription qu'il avait remportée en juin 2012 face à l'UMP. Le démarrage de sa campagne a été marqué samedi soir par de graves incidents. Philippe Asenscio, son directeur de campagne, a été agressé par une quinzaine de jeunes de la commune lors d'une brêve altercation dans un café. Saint-Gilles avait été l'une des premières villes à avoir choisi un maire Front National en 1989, avec Charles de Chambrun.

Carcassonne : liste d'union à gauche en marge du PS
L'autre gauche de Carcassonne (11) vient de sceller un accord pour les municipales de 2014. Europe Ecologie Les Verts (EELV), le Front de gauche et la convergence communiste de l'Aude font cause commune. Ils présenteront une liste au premier tour, alternative à celle du député socialiste sortant Jean-Claude Perez. Les dirigeants de la fédération du PC de l'Aude figurent dans cette équipe, en opposition aux deux élus communistes restés fidèles à Jean-Claude Perez dans le sillage de l'adjoint Henri Garino (PC). Les candidats de gauche ont trouvé un accord sur un programme de développement des services publics, notamment dans le domaine des transports et des soins. Si Jeannette Driss (dissidente PS) persévère dans son initiative, l'électorat de gauche carcassonnais aurait alors le choix entre trois options.

Christian Goutorbe