Un coup d'avance pour Jean-Pierre Moure ?
« Rassembler d'abord la famille socialiste, de tous les socialistes, et ensuite rassembler toute la gauche autour de notre projet pour la ville » : c'est le nouveau dogme politique de Jean-Pierre Moure qui espère encore (un peu) empêcher la dissidence. Après un confortable adoubement par les militants (60, 20 %) le 10 octobre, Jean-Pierre Moure doit entamer cette semaine le travail de rassemblement de la famille socialiste autour de son projet électoral. S'il a fixé une hiérarchie, le scrutin de jeudi dernier n'a pas permis de resserrer les liens entre les principaux acteurs de la scène municipale socialiste. L'adjoint à la culture, Michaël Delafosse, challenger de Jean-Pierre Moure lors de ces primaires, a laissé derrière lui fort sentiment d'amertume et de déception. Philippe Saurel reste, à ce jour encore, le principal obstacle sur la route de Jean-Pierre Moure. « Le président de l'Agglomération a été choisi par les militants dans des conditions douteuses mais sa candidature n'a pas encore été ratifiée, explique-t-il. Elle le sera en décembre seulement. Moi je suis toujours candidat et je me tiens prêt à toute éventualité. » Cette semaine, Hélène Mandroux, maire sortante (en congé du PS), pourrait s'exprimer de retour d'Aix-en-Provence (13) où elle participait au congrès des villes universitaires, après trois semaines de silence.

UDI : Le directeur général exhorte Anne Brissaud et Joseph Francis à travailler ensemble
« Il est décisif qu'Anne Brissaud et Joseph Francis puissent mettre en commun leur réseau pour travailler ensemble sur Montpellier », affirme Éric Azière, le directeur général de l'UDI lors de l'assemblée générale de l'UDI 34. Lors de ce rassemblement, Joseph Francis a été porté à la présidence avec 539 voix sur 550 expressions de vote, sur un peu plus d'un tiers des encartés validés par l'échelon national (1 500). « Chez nous, aujourd'hui, il n'y a plus de dissident. Nous sommes tous rassemblés », explique Joseph Francis. Pourtant, un certain nombre de dirigeants du rassemblement centriste de Jean-Louis Borloo avaient décidé de ne pas participer à ce scrutin départemental, comme l'ancien député Robert Lecou (parti radical valoisien), Gérard Niel (élu à Béziers) ou Anne Brissaud, mandatée pour organiser le travail électoral sur la ville de Montpellier. L'UDI souhaite s'enraciner.

Les socialistes à Béziers : Jean-Michel Du Plaa remet le couvert
Jean Michel Du Plaa, le leader historique des socialistes de Béziers (34), a littéralement survolé le premier tour de la primaire citoyenne. Il totalise 49,08 % des voix. Pierre Callamand est à 24,36 %, la conseillère régionale Karine Chevallier 16,12 % et l'écologiste Guilhem Johannin (EELV) à 10,44 %. Pierre Callamand est le seul à pouvoir se maintenir au second tour. 1 109 militants socialistes ont participé à ce premier tour, soit une audience correcte.

Christian Goutorbe