Le front de gauche rebat les cartes électorales

Chaque semaine jusqu'au mois de juin, retrouvez Le fil politique 2012 de l'Hebdo du lundi, notre couverture de la campagne, en Languedoc-Roussillon, pour les élections présidentielles et législatives. Cette semaine : Front de Gauche, le quatrième partenaire à la table régionale, les investitures du Modem, la gauche au plein air...

Le front de gauche rebat les cartes électorales


Avec la forte poussée de Jean Luc Mélenchon dans les sondages, le Front de Gauche  devient forcément le quatrième partenaire à la table régionale du grand poker électoral des législatives. Le Languedoc-Roussillon est même considéré comme l'un des bastions de ce nouveau rassemblement de gauche.

« Au lendemain du deuxième tour, si François Holland est élu, le Front de Gauche ne sera pas au gouvernement, mais il sera très présent pour les législatives considérées comme une sorte de troisième tour des présidentielles, explique René Revol, chef de file régional, maire de Grabels et lui-même candidat dans la deuxième circonscription de l'Hérault. Ce sera pour nous un moyen de pression pour éviter que le nouveau gouvernement applique un plan d'austérité. C'est ce que je sens venir depuis la semaine dernière avec les nouvelles incertitudes qui pèsent sur la France. ».

L'homme est désormais considéré comme l'un des sérieux candidats à la succession du socialiste André Vezinhet qui ne se représente pas dans la deuxième circonscription de l'Hérault. Surtout si le PS décidait de retirer finalement son candidat (Anne-Yvonne Le Dain).

« C'est ce que j'entends ici et là, poursuit René Revol qui croit sérieusement en les chances du Front de Gauche d'obtenir plusieurs sièges de député en LR. Mais ce n'est pas du tout dans l'accord électoral qui a été établi avec le PS. Et qui dit que celui qui arrive deuxième d'entre nous (PS et Front de Gauche) se désiste automatiquement pour le mieux placé. Cela n'a rien à voir avec ce que les socialistes ont signé avec les Verts, avec des circonscriptions attribuées aux écologistes. Ce type d'accord n'est pas d'actualité aujourd'hui. »


Le Front de Gauche dans l'Hérault : 5 PC, 2 FG, 2 syndicalistes. 
1ère Frédérique Thonnat (syndicaliste). 2e René Revol (FG). 3e Robert Trinquier PC. 4e Yvan Garcia (PC). 5e Myriam Hubert (FG). 6e Paul Barbazange (PC). 7e Sébastien Andral (PC). 8e Michel Passet (PC). 9e Annie-Claude Ottan (Syndicaliste).



Modem : les investitures après le premier tour


Le mouvement de François Bayrou n'a toujours pas dévoilé ses cartes pour les législatives. Le Modem pourrait présenter ses candidats après le premier tour, en tenant compte des indications qui seront données dimanche soir, et du choix stratégique du candidat d'alliance (à gauche ou à droite) ou de stricte neutralité centriste.

« Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas prêts, bien au contraire, estime Marc Dufour, adjoint à la mairie de Montpellier administrée par la gauche. Des personnes sont pressenties, y compris des personnes hors du rassemblement lui-même. Pour le moment nous sommes encore totalement investis dans la campagne pour les présidentielles. Au-delà du discours de sincérité tenu par François Bayrou sur la crise économique, il s'agit aussi de redonner de l'envie aux français de les faire rêver un peu. »

Cette stratégie de prudence et d'investiture de la dernière heure prive sans doute François Bayrou de l'engagement total de candidats à la députation sur le terrain dans cette dernière ligne droite des présidentielles. Décisive. 



La gauche occupe le plein air


La place de la Comédie est devenue lors de cette campagne le premier lieu de meeting pour les candidats de la gauche. François Hollande, Arnaud Montebourg, les ténors du Front de Gauche s'y sont produits avec un certain succès.

« C'est nous qui avons lancé cette nouvelle manière de rassembler, plus simple et surtout moins coûteuse, explique René Revol. La location d'une salle c'est en moyenne 20 000 €. Comme il y avait plus de monde que prévu dans nos premiers meetings nous avons enlevé les chaises. Et nous nous sommes aperçus que la foule debout, cela marchait beaucoup mieux qu'assis en rang d'oignons. »

L'option plein air a ainsi été déployée par le Front de Gauche (La Bastille, Place du Capitole à Toulouse, Plage du Prado à Marseille). Elle a été adoptée par le PS pour rassembler plus facilement, dans un esprit plus familial et convivial. Le candidat Sarkozy a choisi la place de la Concorde pour lancer, ce dimanche, le sprint final. 


Divers...


Joseph Francis a confirmé la semaine dernière sa candidature aux législatives sur la deuxième circonscription de l'Hérault. Il s'est mis en congé du parti radical dont il était jusque là secrétaire national. Il s'engage dans cette campagne sous sa propre bannière, donc sans étiquette. Et défend le bilan et le projet du président candidat Nicolas Sarkozy. 


Après la déclaration sur les harkis lancée par le président Nicolas Sarkozy depuis le site de l'ancien camp de Rivesaltes, samedi, le candidat a rassemblé un peu plus de 5 000 partisans à Bompas dans la périphérie de Perpignan. Dont au moins 1 800 personnes venues en bus des départements de l'Aude et de l'Hérault.

« Cela prouve bien que nous sommes capables de rassembler », estime François Lietta, le président des jeunes populaires des Pyrénées-Orientales.


Christian Goutorbe

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