SFR installe ses antennes-relais dans la transparence

Face aux inquiétudes exprimées par les associations lors du Grenelle des ondes, SFR se positionne. L'opérateur lance une opération inédite dans trois villes pilotes que sont Béziers, Toulouse et Rennes. Il entend consulter la population avant installation et démontrer que les antennes-relais 2G et 3G peuvent s'intégrer dans l'environnement, et ne sont pas nocives pour la santé.

Dans le quartier de Montimaran à Béziers, près d'un millier de riverains ont été informés par courrier de l'emplacement d'une future antenne-relais et de son fonctionnement. Un site Internet a également été dédié au projet biterrois. « Dans un objectif de pédagogie et afin de démystifier la perception de nos antennes-relais et peut-être même d'éviter des procès, nous communiquons dans la transparence auprès de la population» explique Bernard Crozes, directeur des relations régionales SFR-méditerranée. Depuis septembre 2009, des actions sont menées dans ce sens avec l'accompagnement d'Emanuel Meuly, le responsable environnement régional. Et les deux hommes présentent l'ouverture de ce site comme une nécessité pour l'opérateur, d'ailleurs numéro 1 en qualité de service pour la cinquième année consécutive. « À travers la licence octroyée par le gouvernement, nous avons une obligation de qualité de service, d'ailleurs auditée par l'ARCEP(Autorité de régulation des communications et des postes) qui vérifie chaque année le niveau de qualité des services apportés aux usagers » rappelle le directeur régional. Et c'est un vrai challenge de répondre à ces attentes. Seulement voilà, bon nombre de rumeurs contradictoires circulent autour de la nocivité des ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile et de ses antennes. Pour y remédier, l'opérateur entend ouvrir le dialogue et s'en tenir au socialement correct. Pas question donc d'installer des antennes près des écoles. Et pour preuve, l'équipe a fait réagir la population à quatre implantations parmi lesquelles celle située près de la cuisine centrale de Béziers jugée socialement inacceptable. Pour autant le projet n'a pas été abandonné, « car dans les grands centres urbains, le déploiement de nouveaux sites est nécessaire pour éviter la saturation et anticiper la croissance du trafic » souligne Bernard Crozes. Et de l'anticipation il en faut, car en France la construction d'une antenne-relais nécessite 24 à 36 mois depuis le dépôt des dossiers jusqu'à l'achèvement des travaux. « Et malgré ces délais très courts, la direction régionale a réussi à engager le dialogue avec la population modifiant son projet initial en terme d'alternatives... Dans ce projet, deux propositions ont été ajoutées d'un point de vue esthétique avec notamment, la prise en compte d'un éclairage visuel moins agressif et la diminution de la section du pylône, désormais monotube. » S'il est encore trop tôt pour faire un bilan de l'initiative, l'équipe de SFR-méditerranée exprime déjà une certaine satisfaction sur cette ville-test. Si cette première expérience s'avérait concluante, ce nouveau concept de communication pourrait se généraliser chez l'opérateur. Reste à savoir si SFR aura la possibilité de mettre en place un tel dispositif d'information sur les 2 000 sites déployés annuellement dans l'Hexagone.


Christelle Zamora

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