Au mois de juillet, la biotech montpelliéraine Sensorion a remporté auprès de l'Europe un financement pour le développement d'un programme de recherche dans sa spécialité : le traitement des troubles de l'oreille interne.
Il s'agit dans ce cas d'apporter une réponse aux déficits vestibulaires, caractérisés par l'apparition symptomatique de vertiges et de perte d'équilibre.
Sensorion s'est associé avec Griffin Discoveries, une biotech hollandaise spécialisée sur la chimie médicinale, pour obtenir la subvention européenne : « Développer des projets collaboratifs de recherche est une condition de la Commission. Avec Griffin Discoveries, nous avons des activités très complémentaires», indique Laurent Nguyen, le président de Sensorion depuis 2009. Le projet de recherche coûtera jusqu'à 1,1 M€ et la subvention couvre environ 45% du montant total.
Un coup de pousse qui vient renforcer l'apport de 2 M€ en 2012, par Innobio et Inserm Transfert Initiative, deux fonds d'investissements, qui avec des business angels avaient déjà contribué au développement de Sensorion depuis 2009.
« Au début, nous étions hébergés à l'Institut des neurosciences de Montpellier, mais nous avons dû déménager au Millénaire », déclare le dirigeant de Sensorion qui est passée de 8 à 14 salariés, entre 2012 et 2013.
Parmi les projets futurs, l'expérimentation par l'homme des traitements développés par la biotech.
« Dès qu'on s'attaque à l'humain, les besoins de financements augmentent considérablement : certaines enveloppes peuvent parfois aller jusqu'à près de 10 M€ », annonce Laurent Nguyen. Une création de valeur importante pour la start-up, qui d'ici quelques années se voit passer dans le giron d'une grande entreprise.
Amandine Ascensio
Légende : Laurent Nguyen, président de Sensorion
Crédit photo : Sensorion
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