Verdict imminent pour Spanghero

Deux repreneurs sont en lice : un duo d'industriels de l'agroalimentaire, et le fondateur, Laurent Spanghero. Le tribunal de commerce les départagera le 2 juillet.  

La décision du tribunal de commerce devrait intervenir demain, mardi 2 juillet. En lice, deux repreneurs potentiels : le couple d'industriels Delpeyrat-Deveille d'une part, et le fondateur Laurent Spanghero d'autre part.

La société Deveille et le groupe Delpeyrat, deux poids lourds de l'agroalimentaire, ont proposé une reprise en deux SAS distinctes. L'une serait consacrée à l'élaboration de plats cuisinés sous la direction de Delpeyrat, l'autre, gérée par Deveille, serait dédiée aux produits carnés. L'offre de reprise globale s'élève à 6,8 M€ et au sauvetage de 90 salariés dont 65 pour l'activité plats cuisinés.

« La force de notre offre repose sur le soutien des pouvoirs publics et des acteurs majeurs de la grande distribution qui nous font confiance et nous accompagnent, laissant ainsi augurer de nouvelles perspectives pour cette activité », annonce Thierry Blandinières, président de Delpeyrat. Au sein de la SAS Deveille, le capital resterait ouvert aux salariés durant deux années à hauteur de 5%.

Fondateur de l'entreprise, Laurent Spanghero a lui aussi déposé une offre de reprise qu'il a du repréciser avant le 21 juin dernier, auprès de l'administrateur judiciaire de Carcassonne. Son offre prévoit un plan de financement de 4 M€ et la reprise de 88 salariés, assortie d'un plan de formation à destination d'une dizaine d'autres employés.

L'offre de Laurent Spanghero a reçu de nombreux soutiens locaux. Les Journaux du Midi, TV Sud et d'autres médias régionaux ont annoncé offrir une communication gratuite via leurs canaux de diffusion, à hauteur de 400 000€. Le chef triplement étoilé de l'Auberge du vieux puits à Fontjoncouse (11), Gilles Goujon, a promis d'apporter ses compétences pour améliorer les produits et composer de nouvelles recettes. Enfin, un cabinet d'expertise en stratégie d'entreprise a proposé son soutien au fondateur.

« Les motivations de mon offre sont d'abord pour le sauvetage de l'entreprise, des emplois et pour retrouver un peu d'honneur après avoir été injustement salis », explique Laurent Spanghero.

Quel que soit le repreneur choisi, le Conseil Régional s'est engagé à verser une aide 6 200 € par salariés repris jusqu'en 2014. Le tribunal de commerce doit rendre sa décision le 2 juillet.

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