« C'est dix ans de ma vie », annonce tout de go Michel Remondat, fondateur de Vitisphere. Lancé en décembre 2000, le site Vitisphere  s'est forgé une solide réputation auprès des acteurs de la filière viticole, en région mais aussi au niveau national.

« Nous nous sommes lancés dans l'aventure sans vraiment comprendre ce qu'était cette bulle internet, bien que convaincus par l'outil, explique Michel Remondat. Faire passer de l'innovation dans un secteur comme le vin était long. »

Malgré cinq premières années financièrement chaotiques, le site Vitisphere a trouvé son rythme de croisière depuis 2005, attirant de manière beaucoup plus significative, les annonceurs.

En 2003, Vitisphère lance un petit frère, Vitijob, consacré aux offres d'emplois dans la filière de la vigne et du vin ainsi que Winealley, site pour acheteurs professionnels de vins et spiritueux.

Depuis un peu plus de cinq ans, le modèle économique est stable, affichant une croissance d'environ 20 % par an selon la direction.

35 % du chiffre d'affaires est généré par les exposants (au nombre de 600, Vitisphere et Winealley confondus), 20 % proviennent des petites annonces et 50 % des services proposés, web marketing, publicité, location de fichiers, conception web...

2011 ouvre sur de nouvelles perspectives : alors que la presse écrite se cherche sur internet, le média en ligne Vitisphere se lance... dans le papier.

Fin 2010, pour un investissement de 20 000 €, Vitisphere SA a racheté le magazine Eurowine, qui existait depuis 2000. Magazine économique du vin, la ligne éditoriale est axée sur l'actualité des entreprises de la vigne et du vin, le marketing, les technologies. Le premier numéro trimestriel vient de paraître en mars 2011.

« J'aimais l'idée que le secteur du vin soit traité sous un angle économique et que le magazine puisse sortir en anglais, explique Michel Remondat. Parler des vins de la vieille Europe, cela me semblait intéressant. »

Un hors-série annuel, Eurospirit, devrait compléter les différentes parutions et un annuaire de consultants, version web et version papier, regroupant une centaine de professionnels (agronomes, experts en droit, œnologues, marketings...) est paru.

« Au sein du club Vitisphere, dénommé Citizen Wine, nous comptons environ 1 000 inscrits. Nous en espérons 6 000 d'ici 3 ans. »

En 2010, Vitisphere SA affichait un chiffre d'affaires de 830 000€ et table sur plus d'1M€ en 2011. Une quinzaine de salariés compose l'équipe.

Le site Vitisphere enregistre près de 90 000 visites par mois et plus de 130 000 pour le site Vitijob.

Une nouvelle version du site Vitisphere, plus épurée et avec plus de liens vers les réseaux sociaux, devrait voir le jour dans le courant du mois de mai.

Ysis Percq

Légende : Vitisphere.com
Crédit photo : capture d'écran

Légende : Michel Remondat
Crédit photo : Vitisphere SA