L’Hérault du jour mis en redressement judiciaire

La Marseillaise-L'Hérault du jour, créé en 1944, a été placé, vendredi 14 novembre, en cessation de paiement avec demande de redressement judiciaire. Le quotidien emploie 210 salariés dans le Grand Sud à ce jour.
L'Héraut du Jour tire à 5 000 ex./jour

L'information est tombée sur le site de La Marseillaise jeudi 13 novembre. La société SA Seilpca, éditrice de La Marseillaise et de L'Hérault du jour, est placée, le 14 novembre, en cessation de paiement avec demande de redressement judiciaire.

Après un exercice à l'équilibre en 2013, le journal de sensibilité de gauche, qui emploie 210 salariés dans le Grand Sud, a accumulé depuis janvier 2014 1,5 M € de perte qui s'ajoute à un déficit cumulé de 2 M €. Le quotidien "fortement touché par la chute de ses revenus publicitaires" sans être adossé à la puissance financière d'un grand groupe, lance une souscription pour préserver la continuité de son titre (ici).

En Languedoc-Roussillon, où 30 salariés sont répartis sur cinq agences (Montpellier, Béziers, Sète, Nîmes et Alès), les manifestations de sympathie à L'Hérault du jour se multiplient.

« Nous nous refusons à envisager la disparition de ce titre, confie Annie Menras, chef d'agence à Montpellier et rédactrice en chef du quotidien régional qui tire à 5 000 exemplaires. Les conséquences seraient désastreuses du point de vue du pluralisme de la presse. Nous sommes une voie différente ».

Les 210 salariés de l'entreprise de presse fondée le 1er décembre 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale, pour soutenir la Résistance communiste, vont maintenant tout mettre en œuvre pour pérenniser leurs titres La Marseillaise et L'Hérault du jour.

"Notre mise en cessation de paiement est la conséquence de la forte chute de nos rentrées publicitaires : avec une projection au 31 décembre, nous subissons une perte d'1,5 M€, confirme Jean-Louis Bousquet, P-dg du groupe La Marseillaise. Il faut moderniser le journal mais nos difficultés de trésorerie nous en empêchent. Le modèle économique de la presse papier se perd et celui du digital n'a pas encore été trouvé. Il nous faut maintenant présenter un plan qui dégage de l'excédent. Le journal est né en 1943 il a traversé des épreuves. Celle-ci est lourde."

Annie Menras le rappelle aux lecteurs qui voudraient aider L'Hérault du Jour et La Marseillaise : "Nous acheter, c'est la 1e façon de nous aider !"

Idelette Fritsch (avec Laurence Bottero)

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Commentaire 1
à écrit le 17/11/2014 à 11:59
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lagauche qui licencie louis schweister fait des emules

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