Eaux de Quézac : tensions sociales autour du projet de reprise

Nerios Groupe (Les Eaux de Mont Roucous) annonce maintenir son offre de reprise de Quézac malgré le comité d’entreprise houleux du 10 mai. Nestlé Waters, propriétaire de l’usine, manifeste son soutien au projet alors que le syndicat majoritaire dénonce les conditions sociales de la transaction.

Jean-Claude Lacaze, le P-dg des eaux tarnaises de Mont Roucous (Nerios Groupe) avait quitté précipitamment le comité d'entreprise extraordinaire de l'usine Quézac (Ispagnac, 48) où il devait présenter une deuxième version de son projet de reprise du site.

« Le comité d'entreprise a duré 17 minutes montre en main, indique un représentant de la CGT. Le repreneur ne veut pas parler des conditions sociales de son projet, notamment de l'ancienneté des salariés et de la  diminution de 1 000 € par mois de nos salaires qui sont en moyenne de 2 300 €. »

L'épisode a interrogé sur la poursuite des négociations. Dès le lendemain, le 11 mai, le groupe Nerios indiquait qu'« après réflexion, nous tenons à préciser que notre offre de reprise reste d'actualité ».

Le 12 mai, Nestlé Waters annonçait « prendre acte de la décision de Nerios Groupe, dans un contexte de tension, de maintenir son offre de reprise du site de Quézac [et] de réaffirmer sa volonté forte de céder le site à un repreneur qui a le potentiel, comme Nerios Groupe, d'en assurer la pérennité. »

Vives tensions

La diminution des salaires et celle des effectifs (de 54 à 30 salariés) ont été présentées par Jean-Claude Lacaze comme des conditions suspensives au rachat de l'usine. Néanmoins, le groupe Nerios annonce le 11 mai que « le volume d'emploi passait de 34 salariés au lieu de 30 ».

Le candidat au rachat et le propriétaire ont en commun de « déplorer » le climat social des négociations.

« Nestlé Waters déplore les agissements de certains syndicalistes CGT du site compromettant l'avenir de Quézac », indique le groupe agroalimentaire.

« Nous déplorons fortement le climat dans lequel nous avons été accueillis sur le site, notamment par la CGT, déclare le groupe Nerios. [...] Nous nous réservons la possibilité d'une procédure judiciaire vis-à-vis du ou des responsables de ces propos diffamatoires. »

Du côté de la CGT, les représentants regrettent encore une fois l'absence d'échanges : « Nous n'avons toujours pas été informé du maintien de la candidature du groupe Nerios. Nous ne le savons que par voie de presse. »

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Commentaire 1
à écrit le 13/05/2016 à 1:06
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Les syndicats ont raison de défendre leur site...mais où va t on?! 1000€ en moins dans le salaire du jour au lendemain sans compter les licenciements macifs!!! On nous prends vraiment pour des esclaves des temps moderne ...un moment stop

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