Deinove se recentre sur les antibiotiques

Initialement centrée sur la production de biocarburants à partir de bactéries, la société de biotechnologie montpelliéraine opère un tournant stratégique en investissant le domaine médical au travers de sa filiale Deinobiotics qu’elle détient désormais à 100 %, après une opération d’apport en nature annoncée le 5 janvier.

À la suite de l'assemblée générale extraordinaire de Deinove (Grabels, 34), le 5 janvier, à Montpellier, la société de biotechnologie a annoncé opérer un apport en nature d'actions de Deinobiotics au profit de Deinove qui détient désormais ainsi 100 % de sa filiale. Créée en 2012, celle-ci est spécialisée dans le développement de nouveaux antibiotiques à partir de bactéries rares.

« Notre recentrage stratégique est maintenant clairement enclenché, le projet antibiotique mobilise une part significative de nos ressource, déclare Emmanuel Petiot, le directeur général de Deinove. Cette opération de filialisation à 100 % renforce l'opportunité pour Deinove de création de valeur issue de Deinobiotics. »

Fin des biocarburants

Depuis sa création en 2006, la société Deinove avait une activité de recherche et développement essentiellement tournée vers la production de biocarburants à partir de bactéries déinocoques. La baisse des prix du pétrole rend désormais « compliqué ce type de développement », nous explique la société.

Décidée au cours de l'année 2016, la mise en veille du programme « biocarburant » a coïncidé avec l'arrivée d'un premier candidat antibiotique chez Deinobiotics. C'est ainsi que le 4 janvier, Deinov annonçait la publication des premières demandes de brevets issus de la recherche de Deinobiotics et la préparation du passage en préclinique réglementaire de ce premier candidat antibiotique.

« En septembre 2016, nous avons décidé de transposer les ressources humaines et financières du projet biocarburant vers le projet antibiotique car dans les deux cas, il s'agit de programmes associés à la valorisation de microorganismes rares qui utilisent la même techonogie, indique la société. »

La PME montpelliéraine de moins de 50 collaborateurs investit également d'autres champs de recherche, notamment en cosmétique et nutrition. Cotée en bourse sur Alternext depuis avril 2010, elle est valorisée à 20 M€. Elle y avait réalisée une levée de fond en décembre 2015 lui permettant de dégager 11 M€.

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