Hypercable à la veille d'une technologie de rupture

Installée dans la pépinière audoise Innoveum, Hypercable développe un procédé opto-magnétique qui permet aux usagers d'un train, d'un véhicule ou d'un avion d'accéder à internet, au réseau téléphonique et à la télévision en temps réel.  

Hypercable a intégré la pépinière Innoveum à Narbonne (11) depuis septembre 2013. Jusqu'ici, cette entreprise était connue pour son activité liée à la réalisation de produits dans le domaine de la vidéosurveillance. Cette activité lui permet de dégager un chiffre d'affaires stable en s'appuyant sur des clients comme la Police, la Défense ou les communes.

« Nous aidons les grosses entreprises comme SPIE ou Eiffage à proposer à leurs clients des solutions innovantes en matière de systèmes de vidéosurveillance sur le réseau hertzien », précise Jean-Claude Ducasse, P-dg et fondateur d'Hypercable.

Forte de son expérience, Hypercable est entrée en phase de R&D et travaille actuellement sur une technologie de rupture : le Troc Rail Road & Tarmac. Un procédé opto-magnétique qui permet aux usagers d'un train, d'un véhicule, d'un avion (dans sa phase de roulement) d'accéder en permanence à internet, au réseau téléphonique et à la télévision en temps réel.

« Tout ce qui se déplace de façon linéaire et dans un couloir déterminée peut prétendre à cette technologie, explique Jean-Claude Ducasse. Autoroutes, voix ferrées, pistes d'aéroport... Le but est d'alimenter le véhicule en électromagnétisme. »

Concrètement, la donnée passe de la fibre optique vers un champ magnétique. Grâce à un câble hybride enterré ou fixé (sur les caténaires par exemple), la transmission est rendue possible et réceptionnée via un boîtier installé tous les huit kilomètres environ.

Un premier brevet français a été déposé en 2012 et l'internationalisation de ce brevet est en cours. Hypercable a signé en juillet 2013 un partenariat avec le leader mondial du câble, Nexans.

La phase de R&D devrait s'achever au mieux, dans six mois et s'attèle actuellement à la conception de l'interface électronique capable de recevoir et envoyer les données en provenance du câble. Une phase de démonstration devrait ensuite démarrer afin de séduire les exploitants et les industriels et leur prouver la faisabilité du procédé.

« Le procédé d'Hypercable ne pourra fonctionner que si la fabrication de ce câble est assurée, explique Jean-Philippe Martinez, directeur des pépinières Innoveum et Éole, consultant chez Interfaces. En s'associant au géant mondial Nexans, Jean-Claude Ducasse met ainsi toutes les chances de son côté. En revanche, pour lancer une technologie de rupture sur le marché, le premier client est toujours difficile à trouver. Hypercable pourra également s'appuyer sur la force commerciale de Nexans. Le premier client ne sera probablement pas en France, pays moins enclin à la technologie de rupture. »

Ysis Percq


Légende : câble hybride
Crédit photo : Nexans

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