ForInteX développe de nouveaux services à valeur ajoutée pour l’industrie du BTP

La start-up ForInteX, développant une plate-forme dont la vocation est de faire matcher besoins des entreprises de la construction et compétences des freelances sur les marchés internationaux, met au point de nouveaux services pour qualifier ses bases et ses prestations.
Cécile Chaigneau
ForIntex (FIX) propose de faire du matching entre les besoins en compétences à l'international des entreprises de la construction et les freelances du secteur.
ForIntex (FIX) propose de faire du matching entre les besoins en compétences à l'international des entreprises de la construction et les freelances du secteur. (Crédits : DR)

La plate-forme ForInteX (FIX), lancé en 2018 à Montpellier, grandit désormais au sein de la pépinière d'entreprises Via Innova, à Lunel (34). Destinée au secteur de la construction, elle ambitionne de faire matcher les besoins des entreprises du BTP (conseil, de l'ingénierie, de la construction, de l'exploitation et du financement de projets) avec les compétences des indépendants sur les marchés internationaux. Une niche dans la jungle des sites internet dédiés au « jobing » de masse...

« FIX ne propose pas 300 000 CV, mais un peu plus de 2 000 profils freelances, des profils qualifiés, qu'on a regardés de près, avec une dimension d'experts internationaux mobiles, observe Maxence Mirabeau, cofondateur de ForInteX. On se positionne comme des spécialistes en ingénierie et construction. Il existe beaucoup de gens qui digitalisent le recrutement ou l'intérim mais nous, nous amenons l'exhaustivité d'une population qualifiée sur le bureau des RH. »

Suez, Dalkia ou Tectra au Maroc

A ce jour, le dirigeant annonce que 78 entreprises sont passées par la plate-forme pour contractualiser avec des freelances, du grand groupe, comme Suez, Dalkia ou Spie Batignolles, à la PME (Rincent) ou l'ETI (Générale du Solaire).

« Dalkia cherchait des ingénieurs pour son développement en France et a des besoins pour faire du recrutement de hauts potentiels, précise Maxence Mirabeau. Nous accompagnons Suez qui cherche des experts pour des missions précises afin de booster le développement à l'international. Et nous aidons le Finlandais Enersense, spécialiste du sourcing management des équipes d'exécution dans BTP, à s'implanter en France. »

ForInteX vient aussi de signer un partenariat avec le Marocain Tectra, spécialiste de l'intérim, pour développer l'offre en Afrique francophone : « Au Maroc, l'offre porte plutôt sur des techniciens et des ouvriers, et Tectra veut monter en gamme pour proposer ingénieurs à leurs clients en Afrique francophone, mais il n'a pas de vivier ».

Selon le dirigeant, ce phénomène de freelance dans la construction est « une tendance lourde qui, en France, est accentuée par l'effet Grand Paris, JO 2024, etc., une vague de grands travaux qui se confronte à une pénurie d'ingénieurs ».

Consulting RH, big data et blockchain

Dans le même temps, l'entreprise développe de nouveaux services.

« Nous proposons d'installer la plate-forme chez le client qui veut fidéliser ses collaborateurs externes en les identifiant rapidement et tout le temps, précise Maxence Mirabeau. Nous sommes en phase de tests pour le moment. Nous allons intégrer le programme "start-ups" de l'association EVOLEN, dont la vocation est de favoriser le déploiement international des sociétés parapétrolières et para-gazières françaises, afin d'implanter cette solution. »

FIX propose également une nouvelle offre de service lui permettant de répondre à des demandes spécifiques de recrutement de profils à haut potentiel sur des postes d'encadrement dans l'ingénierie.

« Nous venons aussi d'ajouter un service à la demande en consulting RH, afin de faire des audits et de constituer un vivier de candidats sur des profils complexes. Enfin, nous travaillons sur le big-data pour voir comme mettre au point une vérification des références données par les freelances et amener de la garantie sur notre population en qualifiant encore mieux notre matière première. Nous souhaitons, à terme, utiliser la blockchain et un jour accéder à la qualification de tiers-certificateur. »

Prochaine étape pour la plate-forme : trouver un financement de 400 000 € afin notamment de monter en puissance commerciale.

Cécile Chaigneau

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