Le CHU Carémeau de Nîmes (30) entend revaloriser son offre de soins en matière de gériatrie, de soins de suite et réadaptation (SSR) et de maladies infectieuses. Actuellement installés dans de vieux bâtiments, ces services vont déménager dans locaux neufs qui prendront place sur ce qui est aujourd'hui un parking.

C'est Sogea, filiale de Vinci Construction, qui a remporté l'appel d'offres en conception-construction (investissement : 38 M€). Les premiers coups de pioche sont attendus cette année pour une livraison attendue pour "la fin 2022, début 2023", annonce Nicolas Best, le directeur général du CHU de Nîmes.

Le nouvel ensemble de 13 000 m2 promet d'accueillir 154 lits et 100 places de jours.

"Pour rappel, le CHU de Nîmes, abrite le deuxième service SSR de France derrière l'AP-HP", détaille Frédéric Pellas, médecin rééducateur.

Maquette numérique

Pensé comme un véritable quartier, ce nouvel espace de soins promet d'être équipé des derniers équipements. En outre, ces bâtiments seront conçus en full-BIM. Autrement dit, une maquette numérique sera réalisée et permettra notamment la gestion de la maintenance assistée par ordinateur durant toute la durée de vie du bâtiment.

"Ce chantier est le premier. Nous allons par ailleurs travailler à "BIMer" l'ensemble de notre patrimoine existant", poursuit Nicolas Best.

La construction de ce nouvel ensemble immobilier s'inscrit dans la perspective d'une urbanisation progressive de cette zone.

26 mois de chantier

Le CHU a imposé à Sogea et à ses sous-traitants 9 000 heures de travail d'insertion (5 % du temps de travail environ) pour ce qui constitue son plus gros investissement foncier.

"Nous avons un travail de sept mois de conception, précise Frédéric Ferrari, le directeur délégué Occitanie de Sogea. Nous réaliserons toute la partie gros œuvre. Puis nous ferons appels à des entreprises générales locales avec lesquelles nous avons l'habitude de travailler. Le lot chauffage, ventilation et climatisation sera réalisé par Engie Cofely. Les travaux de terrassement dureront trois mois et la construction en tant que telle 23 mois."

Côté énergie, les bâtiments seront branchés sur le réseau de chauffage urbain nourri par l'incinérateur de déchets situé dans la plaine, et l'eau chaude consommée par le bâtiment sera chauffée grâce à un chauffe-eau solaire.