La marque de rugbywear Ruckfield (Sébastien Chabal) investit un million d’euros dans le Gard

Quatre ans après son rachat par l’ancien rugbyman Sébastien Chabal, la marque Ruckfield a gagné du terrain en consolidant son réseau de boutiques, franchises et revendeurs. Pour pérenniser sa croissance, l’entreprise multiplie les collaborations et investit un million d’euros dans de nouveaux locaux aux Angles (Gard).
L’ancien rugbyman Sébastien Chabal, P-dg de Ruckfield, et Tony Mathis, directeur associé.
L’ancien rugbyman Sébastien Chabal, P-dg de Ruckfield, et Tony Mathis, directeur associé. (Crédits : DR)

Alors que la Coupe du Monde de Rugby vient de démarrer, certaines marques de sportswear cherchent à se distinguer et à occuper le terrain. Contre toute attente, ce n'est pas le cas de Ruckfield, marque rachetée il y a quatre ans par Sébastien Chabal.

« Nous n'avons pas misé sur une progression gigantesque grâce à la Coupe du monde, nous avons simplement sorti quelques produits pour les supporters, mais comme chaque saison, concède Tony Mathis, directeur associé de Ruckfield. En revanche, l'événement va être l'occasion de parler rugby pendant deux mois et ça promet d'être très festif ! »

Accélération

C'est d'ailleurs sur cet ADN bon vivant que Ruckfield (40 salariés) a misé, depuis sa création à Avignon en 2007, en prenant comme égérie le rugbyman Sébastien Chabal qui finit par acquérir 100% du capital social de la marque en 2019.

« On était alors en pleine "Chabalmania" et Ruckfield faisait partie du top 5 des marques de rugby, rappelle le directeur de la marque. Les lignes de vêtement étaient distribuées chez 200 revendeurs et le chiffre d'affaires était alors de 6 millions d'euros. Puis nous avons eu l'opportunité d'accélérer en ouvrant des franchises. »

La marque possède aujourd'hui 26 boutiques (19 franchisés et 7 succursales), plutôt concentrées dans le sud de la France, mais elle est aussi présente chez plus de 400 détaillants. En 2022, elle a réalisé un chiffre d'affaire de 11 millions d'euros.

Reprenant les codes et les valeurs du rugby, Ruckfield propose une collection de plus de 180 références, les polos, chemises et tee-shirts représentant 80% des ventes. S'adressant à un vestiaire masculin, la marque a élargi sa clientèle en créant, depuis l'an dernier, une collection femmes et enfants, vendue dans les franchises. En plus du prêt-à-porter, Ruckfield a également développé des licences pour des lignes de montres, de bagageries et de chaussures.

Hommage à Jonah Lomu

Portée par le rayonnement de son P-dg, l'entreprise multiplie les collaborations avec d'autres marques françaises comme Clairefontaine, Solex ou Hachette. En février dernier, à l'occasion de la sortie du film Astérix, de Guillaume Canet, la griffe a sorti une collection textile en lien avec la BD.

« Les planètes étaient alignées, nous avons imaginé une vingtaine de références et les ventes ont cartonné », se félicite Tony Mathis.

Après avoir noué un partenariat avec Weber pour le championnat de France de barbecue, la marque s'apprête aujourd'hui à lancer une ligne de vêtements en hommage à Jonah Lomu, iconique joueur international de rugby, une licence ayant été signée pour cinq ans.

« Lorsque nous avons été contactés par ses ayant-droits pour refaire vivre ce nom à travers Ruckfield, j'en ai bégayé, confie le directeur. Le jeu révolutionnaire de Jonah Lomu a transformé le rugby et marqué tous les joueurs de sa génération, de la mienne et des suivantes ! Humilité, admiration et puissance ont donc été les maitres mots pour créer cette capsule (une dizaine de pièces à chaque saison NDLR). »

Calmer le jeu

Depuis son rachat, la marque, dont les vêtements étaient historiquement fabriqués en Chine, travaille sur la relocalisation de son sourcing.

« Nous nous étions fixés 2023 pour devenir une marque écoresponsable, et c'est le cas à 80%, assure Tony Mathis. Nos tee-shirts sont aujourd'hui soit en coton organique, soit bio, soit issus de matériaux recyclés. Les shorts de bain, par exemple, sont réalisés à partir de bouteilles plastiques. Nous faisons fabriquer partout dans le monde (25% en provenance de Chine, NDLR). »

Désormais à l'étroit dans ses bureaux des Angles qui accueillent les équipes style, marketing, web et commerce (la comptabilité est à Lyon), Ruckfield vient d'investir un million d'euros dans l'acquisition d'un terrain (1.000 m2) et la construction d'un immeuble. Pour autant, l'entreprise, en phase de maturité, n'est plus sur une croissance exponentielle.

« Nous nous calmons sur le développement car nous souhaitons aujourd'hui travailler sur la pérennité de notre réseau », déclare le directeur.

Ruckfield devrait néanmoins atteindre les 15 millions d'euros en 2023.

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Commentaires 3
à écrit le 14/09/2023 à 9:57
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Quand on connait la corpulence de Chabal on se doute que son copain n'est pas un gringalet non plus ! Par contre ces boutiques de vêtements de rugby restent un marché de niche.

le 14/09/2023 à 15:05
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Ce ne sont pas des "vêtements de rugby". Le client type de ce genre de marque (comme Eden Park par exemple) ne joue pas au rugby, et n'en fait pas non plus un critère d'achat majeur (tout comme le client type des habits "non techniques" vendu chez De...

le 15/09/2023 à 8:32
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Si c'est du made in France cela a son intérêt maintenant j'en ai vu quelques boutiques à la thématique rugby même à Brive terre de rugby, fermer et c'est jamais sympa de voir un magasin fermer.

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