Immobilier fractionné : Kastel.co propose des revenus locatifs partagés

Se constituer un patrimoine sans acheter la totalité d’un bien immobilier mais seulement une fraction. C’est la promesse de l’immobilier fractionné, qui a le vent en poupe dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et de réduction des capacités d’emprunt. Dans la seule ville de Montpellier, deux startups sont désormais lancées sur ce concept : après Bricks, Kastel.co vient de mettre sur sa plateforme son premier bien immobilier disponible à l’investissement, promettant des revenus locatifs partagés dans « des biens d’exception ». Explications.
Cécile Chaigneau
La plateforme montpelliéraine spécialisée en immobilier fractionné Kastel.co vient de mettre un premier bien immobilier disponible à l'investissement : la Villa Canggu Bali, à Bali.
La plateforme montpelliéraine spécialisée en immobilier fractionné Kastel.co vient de mettre un premier bien immobilier disponible à l'investissement : la Villa Canggu Bali, à Bali. (Crédits : Kastel.co)

Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et d'inflation qui continuent de faire fondre les capacités d'emprunt des particuliers, le concept de l'immobilier fractionné prend son envol... Après Bricks, créée à Montpellier au printemps 2021, voici venir Kastel.co, créée également à Montpellier. A quelques différences près toutefois sur le modèle.

La plateforme d'investissement en immobilier fractionné de Bricks permet à des investisseurs d'acquérir des parts, à partir de 10 euros, dans des biens immobiliers gérés par Bricks. Ils ne sont pas copropriétaires mais disposent d'un droit à percevoir des loyers, au prorata du montant investi. La startup Bricks vient d'obtenir l'agrément de prestataire de service de financement participatif (PSFP) européen, et le contrat de royalties initial est devenu un contrat obligataire.

« Devenir propriétaire est compliqué aujourd'hui, alors Kastel.co se propose de rechercher des biens auprès des plus gros acteurs de l'immobilier off-market, de faire les études de marché et de rentabilité, puis de proposer les biens à la vente de manière fractionnée, explique de son côté Jonathan Glibert, l'un des fondateurs de Kastel.co et CEO de la startup, qui revendique une longue expérience en banque et services financiers. En investissant sur notre plateforme, les gens ne sont pas propriétaires mais achètent un droit partage de revenus futurs en royalties, découlant de la location des biens d'exception dont nous sommes propriétaires. A la différence de Bricks, on ne fait que de la location courte durée, de mai à septembre, pour aller chercher un maximum de rendement, et sur le reste du temps, nous proposons des partenariats pour des séminaires d'entreprises ou de l'exploitation de biens pour le cinéma. Notre modèle offre un meilleur rendement, soit une rentabilité de 6 à 12%, et des plus-values latentes importantes. »

A partir de 100 euros

La startup promet des placements à haut rendement en mettant « les biens d'exception à la portée de tous budgets », accessibles à partir de 100 euros. Un modèle que Jonathan Glibert assure « viable dès la première acquisition », précisant que Kastel.co se rémunère « en commission de 10% sur le montage de l'opération, de 20% sur les rendements générés et de 20% sur la plus-value à terme ».

« Nous avons étudié des acquisitions de biens immobiliers dans les zones de Megève, Courchevel, en région PACA, en Ile-de-France, en Corse, à Bali, sur l'île Maurice, en Grèce ou en République Dominicaine, indique le CEO. Nous avons mis une option sur un premier bien à Bali en Indonésie : la Villa Canggu Bali, une villa de 440 m2, comptant quatre suites, un jardin, une piscine et un jacuzzi... Ce bien d'exception est déjà en exploitation par une conciergerie premium et offre un rendement exceptionnel estimé à 10%. Ce bien est désormais accessible à l'investissement et dès que nous aurons atteint les 80% du montant total sur notre plateforme, nous finaliserons l'acquisition. »

Et le dirigeant le précise, « cette solution permet à tous d'investir dans la pierre sans contracter de prêt bancaire et a l'avantage de ne rentrer ni dans le calcul de la capacité d'endettement des investisseurs, ni dans le calcul de l'impôt sur la fortune immobilière ».

Des châteaux à réhabiliter

« Kastel.co a été fondé par neuf co-fondateurs et neuf "advisors associés" (parmi lesquels l'ancien entrepreneur montpelliérain Vincent Daffourd, fondateur et dirigeant de Care Labs, l'une des start-ups les plus médiatisées de l'écosystème montpelliérain dont la liquidation a été prononcée en mars 2019 - NDLR), ajoute Jonathan Glibert. Nous n'avons pas de salariés pour le moment mais nous avons démarré il y a dix jours une levée de fonds de 600.000 euros auprès de business-angels et d'un gros fonds d'investissement notamment, dont la moitié sera destinée à recruter dix personnes, à rémunérer les cofondateurs, et à accélérer sur acquisition clients. »

Au-delà des villas d'exception, l'équipe Kastel.co annonce vouloir s'engager pour la préservation du patrimoine et ambitionne de proposer des biens culturels : l'acquisition par la foncière permettrait à des particuliers ou entreprises d'investir dans la restauration de patrimoine national comme des châteaux à réhabiliter, permettant au passage de bénéficier d'une réduction d'impôts liée aux dépenses de protection du patrimoine naturel ou aux travaux de conservation ou de restauration de monuments historiques.

Cécile Chaigneau

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