Ceux qui connaissent le principe du SEL, système d'échange local de biens ou services (arrivé en France au début des années 1990) comprendront encore plus aisément le concept de la plate-forme numérique www.lespartagheures.fr : un réseau social d'entraide et d'échange de services et de savoir-faire sur internet.
« Nous avons modernisé le principe du SEL, avec technologie d'aujourd'hui, résume Sylvain Kirsch, cofondateur en 2014, avec Yohan Lascombe, de la start-up incubée au BIC Innov'Up, à Nîmes (30). Il s'agit de mettre à disposition de la communauté des talents ou des services, qui s'échange sur la base d'une monnaie virtuelle mesurée en heures. Notre solution permet de proposer facilement, gratuitement et en toute sécurité ses talents, et de bénéficier en retour de coups de main ponctuels sans débourser un seul centime. »
Bricolage, informatique, jardinage, cours de piano, d'anglais ou de cuisine. Tout s'échange dans cette communauté, qui compte à ce jour environ 500 inscrits, fruit d'une phase de test de presque un an en Languedoc-Roussillon, et plus précisément à Montpellier, Nîmes et Alès (30).
Preuve du concept
Un an d'expérimentation qui a permis de faire évoluer la version bêta grâce aux retours des utilisateurs et de la lancer au niveau national, comme l'a annoncé la start-up le 17 février.
« La plate-forme a été complètement refondue en décembre dernier suite aux retours utilisateurs, précise Sylvain Kirsch. Par exemple, il n'était pas suffisamment intuitif. Le site s'adapte maintenant à l'écran utilisé, et nous envisageons de lancer l'application pour mobile dans les six prochains mois, ce qui permettra d'améliorer encore la rapidité de la mise en relation entre les personnes. »
L'entrepreneur estime avoir désormais fait la preuve du concept (au bout de quatre mois, un collectif lorrain le sollicitait déjà pour bénéficier de la plate-forme), même si le modèle économique n'est pas encore abouti.
« La prochaine étape est de franchir la barre des 1 000 inscrits. C'est très long de construire une communauté, et c'est notre priorité. Nous avons déjà programmé diverses actions, notamment sur internet via les réseaux sociaux ou des blogs dans les sphères qui nous sont proches comme l'économie collaborative, le "do it yourself", le troc, la recherche de lien social, etc. Dans le même temps, nous réfléchissons à plusieurs pistes de business model. Nous n'excluons pas de faire appel à de la publicité de façon peu intrusive, ou encore d'adapter notre produit au monde l'entreprise. »
Discret pour l'heure sur l'évolution de son offre, Sylvain Kirsch ajoute qu'une fois ce business model défini, Les Partag'Heures envisageront une levée de fonds.
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