Spécialiste de l'implantologie orthopédique, l'entreprise Dédienne Santé (installée à Mauguio, 34) lancera début janvier la commercialisation d'un nouvel élément de sa gamme de prothèses de hanche développée depuis plus de douze mois. Un pré-lancement avait eu lieu en novembre, suite à l'obtention du marquage CE, dans les centres hospitaliers ayant participé à l'élaboration du produit.

« C'est le dernier élément d'une gamme de prothèses de hanche novatrice que nous avons lancée il y a plus de douze mois, explique Ludovic Toledo, le directeur général de Dédienne Santé. Son caractère innovant est associé au fait qu'elle permet de traiter différents stades d'arthrose chez des patients de tous âges et cela avec une seule instrumentation chirurgicale. Cette innovaiotn évite au personnel de bloc opératoire de gérer et manipuler une quantité importante de matériel ».

Une seconde innovation tient dans le fait que la société a breveté "une technique opératoire permettant au chirurgien de pouvoir implanter [sa] prothèse sans avoir à la toucher", complète Ludovic Toledo.

20 % de l'activité en 2016

Dans un premier temps, la commercialisation de cette nouvelle gamme de prothèses de hanche se concentrera sur le marché français. Mais Dédienne Santé se prépare à investir le marché brésilien d'ici dix-huit mois puis le marché nord américain d'ici trois ou quatre ans.

« À l'issue d'une première année de commercialisation, cette gamme de prothèses devrait représenter 20 % du CA de l'entreprise », indique le dirigeant de l'entreprise qui annonce un CA de 11 M€ en cette fin d'année (5 M€ en 2008).

Le quelque millier de prothèses qui seront ainsi écoulées affichent un prix de vente d'environ 1 500 € l'unité. Elles sont entièrement fabriquées à Mauguio par les 58 salariés que compte l'entreprise.

Partenaire du cœur artificiel de Carmat

L'entreprise est également un sous-traitant médical du cœur artificiel développé par la société Carmat. Cette dernière a annoncé fin novembre avoir reçu l'autorisation de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et du CPP (Comité de protection des personnes) pour la finalisation de l'essai clinique de faisabilité. En d'autres termes, un plus grand nombre de patients pourra bénéficier du cœur Carmat.

« La reprise de l'essai et l'élargissement des critères d'inclusion nous permettront de finaliser l'étude de faisabilité afin de lancer l'étude Pivot visant le marquage CE », commente Marcello Conviti, le directeur général de Carmat.

Pour Dédienne Santé, cette actualité « est un bon signe car cela rapproche nos fournisseurs d'une phase de production soutenue», explique-t-on chez Carmat.