Née en septembre 2016 à Montpellier à l'initiative de deux passionnés de plongée, Boris Larchevêque et Emmanuel Brenon, Thalatoo a été incubée à l'Institut d'électronique et des systèmes (IES). En juillet dernier, elle a pris son envol pour s'installer dans ses propres locaux à proximité de Montpellier, sur la zone Agropolis 2 à Montferrier-sur-Lez. Elle partage 110 m2 avec une autre start-up elle aussi incubée à l'IES, Specktr, et compte aujourd'hui quatre personnes (deux recrutements en cours).
Un déménagement prélude à une nouvelle étape : les premières productions de Maoï, un ordinateur de plongée intelligent à affichage tête haute, qui se positionne au-dessus de n'importe quel masque de plongée. Cible visée : la plongée de loisir.
Une révolution pour la plongée
Cet équipement innovant consiste à projeter en image virtuelle les informations nécessaires au pilotage de la plongée sur l'environnement extérieur (paramètres de plongée) via un écran totalement transparent. Il recourt à une technologie utilisée dans l'aviation ou l'automobile et constitue une révolution pour cette activité où jusqu'à présent, les ordinateurs de plongée se portent au poignet.
Avec Maoï, les paramètres de plongée sont projetés à environ deux mètres devant les yeux du plongeur. Ils sont accessibles sans aucun effort et sans perturber le champ de vision, et ce, quelle que soit la situation (immersion, descente, exploration, remontée, palier, surface...). Il permet la mesure de l'affichage en temps réel du cap, de la position ou de la vitesse de remontée.
Passé du prototype à une version industrielle, Maoï est désormais prêt.
« Nous validons un dernier point avant de lancer les investissements dans les outils de production, déclare aujourd'hui Boris Larchevêque, CEO de Thalatoo. Fin 2017, début 2018, nous avons fait une campagne de crowdfunding pour vérifier qu'il y avait bien une demande des plongeurs sur notre produit. Nous avons enregistré 200 pré-ventes et notre objectif de 50 000 € a été dépassé pour atteindre 57 000 €. Les fonds récoltés permettront de lancer la production et de commercialiser Maoï au 2nd semestre 2018. Depuis, nous avons enregistré 50 commandes supplémentaires... Nous devrions commencer les premiers assemblages à la mi-octobre, afin de livrer les équipements avant la fin de l'année. »
Une levée de fonds de 700 000 €
Thalatoo travaille avec des sous-traitants français (Montpellier, Normandie, Bretagne, Grenoble) pour la fabrication de ses moules, composants électroniques ou pièces plastiques, et assemblera dans ses locaux.
« Nous lançons une série de 500 pièces, précise Boris Larchevêque. Pour l'assemblage, nous recruterons dans un premier temps des techniciens de montage en intérim. Nous espérons atteindre une production en continu à la mi-2019. Mais pour ça, nous devrons résoudre notre problématique de fonds de roulement. C'est pourquoi nous venons de lancer une levée de fonds de 700 000 € que nous ferons en deux étapes, auprès business-angels au profil d'entrepreneurs. La première phase de 350 000 € devrait se boucler d'ici fin 2018. »
Les produits de Thalatoo seront commercialisés uniquement dans les magasins d'équipements de plongée. Des contrats de distribution sont déjà signés en France, en Allemagne, en Corée du Sud, dans le golfe arabique et en Floride. Boris Larchevêque envisage de recruter quelqu'un pour animer le circuit de distribution début 2019, et de travailler avec un multicartes pour le marché nord-américain.
Thalatoo sera présente sur le DEMA Show de Las Vegas en novembre 2018, mais aussi sur le Salon de la plongée à Paris, en janvier 2019.
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