PeopleSpheres lève 4 millions d’euros et vise l’équilibre

La RH tech montpelliéraine PeopleSpheres, qui propose plateforme RH destinée aux ETI et grandes entreprises pour piloter tous les logiciels SaaS RH depuis une seule interface, boucle une 4e levée de fonds, qu’elle complète avec une campagne de crowdfunding en cours. Objectif : booster son développement et atteindre l’équilibre sans obérer ses capacités d’investissement en R&D.
Cécile Chaigneau
Philippe Bloquet, fondateur et dirigeant de la RH tech PeopleSpheres à Montpellier.
Philippe Bloquet, fondateur et dirigeant de la RH tech PeopleSpheres à Montpellier. (Crédits : DR)

C'est la 4e levée de fonds pour la RH tech montpelliéraine PeopleSpheres, plateforme RH destinée aux entreprises de 500 à 20.000 collaborateurs pour piloter tous les logiciels SaaS RH depuis une seule interface. Après avoir levé 3,5 millions d'euros en juin dernier auprès de ses investisseurs historiques - Omnes, Irdi Capital, UL Invest et Swen Capital Partners - auxquels s'ajoute Sofilaro, l'entreprise a opté pour une campagne de financement participatif (sur la plateforme Tudigo) pour lever 500.000 euros supplémentaires.

Lancée publiquement le 31 juillet dernier et courant jusqu'à fin septembre, l'opération de financement participatif s'inscrit donc dans une levée globale de 4 à 4,5 millions d'euros. A date, l'objectif des 500.000 euros a été atteint (avec 153 investisseurs) et si la plateforme Tudigo indique la somme de 4.050.924 euros, c'est qu'elle inclut les 3,5 millions d'euros des investisseurs historiques.

105 salariés

« L'objectif de la levée de fonds de 3,5 millions d'euros est d'atteindre l'équilibre financier, précise Philippe Bloquet. Dans un cycle normal, nous aurions fait une série B mais aujourd'hui, nous avons un objectif rentabilité que nous souhaitons atteindre sans compromettre la croissance, et en maintenant un haut niveau d'investissement en R&D. Sur l'année qui vient, nous investirons plus de 35% du chiffre d'affaires en R&D... Notre objectif est de déployer l'intelligence artificielle dans la gestion RH et d'accélérer l'expansion de PeopleSpheres sur le marché de la RH tech. »

Grâce à cette nouvelle campagne de financement, la RH Tech ambitionne de renforcer ses équipes, qui compte aujourd'hui 105 salariés (60% à Montpellier, 70% l'an prochain, et les autres à Paris) pour poursuivre son développement : « Nous recrutons dans le domaine technique, la R&D, ou encore des commerciaux, soit sept à huit personnes d'ici octobre », annonce Philippe Bloquet.

Quant au déploiement d'une intelligence artificielle dans son chatbot, il aura pour but « d'automatiser une partie des tâches des équipes RH et d'améliorer l'expérience utilisateur grâce à la connectivité entre les différents outils RH », permettant notamment aux collaborateurs de suivre leurs objectifs en temps réel ou les soldes de leurs congés.

Une croissance attendue de 35 à 40%

Au printemps 2021, PeopleSpheres avait levé 8,5 millions d'euros afin de renforcer ses forces en vente, booster son développement à l'international, et pour financer un programme de R&D autour de l'IA, après avoir levé 1,2 million d'euros, pour le démarrage de la société, et 2,3 millions d'euros pour le développement technologique de la plateforme.

Aujourd'hui, la RH tech annonce plus de 300 clients, en France principalement (parmi lesquels le Groupe Provalliance, le Groupe Vitamine T ou Alpine Renault), « et deux gros clients américains, employant entre 5.000 et 10.000 salariés, avec qui nous venons de signer », ajoute Philippe Bloquet.

Le chiffre d'affaires clos au 31 août dernier est de 10 millions d'euros (contre 5 millions d'euros en 2021). Si le dirigeant ne s'aventure pas à donner un prévisionnel 2023, il précise que l'entreprise passera « d'une croissance de 50% à une croissance de 35 à 40% ».

« On ne recrute plus comme il y a trois ans »

Selon le dirigeant, le contexte de difficultés des entreprises à recruter trouve un écho sur l'activité de PeopleSpheres : « Nous voyons effectivement certains clients qui opèrent des changements d'outils de recrutement car on ne recrute plus aujourd'hui comme il y a trois ans : ils cherchent des outils plus agiles avec des processus plus collaboratifs par exemple, ou des outils d'aide à la génération des offres d'emploi en travaillant davantage sur la marque employeur ».

« PeopleSpheres répond à un besoin de simplification et de flexibilité des entreprises, car aujourd'hui, il existe une multitude d'outils RH qui ne sont pas forcément compatibles entre eux, explique Philippe Bloquet, qui a créé l'entreprise en 2015. Notre plateforme les rend interopérables et permet de les orchestrer en proposant une connectivité des données et une coordination d'usages. Nous avons sorti, en juillet, un nouveau framework technologique sur l'échange de données et sur la connectivité, et nous avons intégré de nouveaux bots. »

Cécile Chaigneau

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