« La fiscalité française est une arme de destruction massive »

Le président du MEDEF Pierre Gattaz a donné une conférence à Perpignan, le 11 mars, sur les perspectives de « France 2020 » et son projet de créer « un million d'emplois »... Un objectif qui ne sera atteint, selon lui, que si les élus revoient le système fiscal français.  

Pierre Gattaz a tenu une conférence devant plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux chefs d'entreprises et des élus locaux, mardi 11 mars au Palais des congrès de Perpignan, aux côtés du patron régional du MEDEF Laurent Boissonade et d'Alain Pons, P-DG du réseau international de cabinets de conseil fiscal Deloitte. Cette rencontre, portant sur « France 2020 » et le projet « un million d'emplois », était organisée par l'UPE/MEDEF 66 et son président Jacques Font.

« La création d'un million d'emplois en France est un projet, et non un engagement, explique Pierre Gattaz. Il s'agit de créer ces emplois sous cinq ans. Cela revient à faire passer le taux de chômage de 11 % à 9 %. Il y a 80 filières à mobiliser, on va travailler filière par filière. Nous voyons les espagnols qui repartent, les anglais qui créent des emplois, les allemands de la croissance... Et nous, nous continuons à avoir des indicateurs économiques dans le rouge. Qu'allons-nous laisser à nos enfants si nous ne comprenons pas le monde qui bouge et l'économie de marché? »

Le président national du MEDEF a surtout martelé « l'indispensable arrêt du matraquage fiscal, une arme de destruction massive des entreprises », et a résumé les revendications du patronat français en cinq points : « Le coût du travail est trop élevé. Le coût des impôts est trop élevé. L'optimisation des dépenses publiques est indispensable, la sphère publique n'a globalement pas été gérée depuis trente ans. La simplification ? Ça, c'est lancé, bravo. Enfin la législation du travail doit être simplifiée également, tout en étant améliorée. »

« Notre responsabilité, c'est d'améliorer le management des entreprises, de monter en gamme pour livrer dans le monde entier l'excellence française. Votre responsabilité, Monsieur le Ministre, Monsieur le député, c'est que le territoire France soit compétitif », insiste Pierre Gattaz.

La France ne compte que 4 500 entreprises de taille intermédiaire (les ETI, entre les PME et les grandes entreprises), contre 12 500 en Allemagne. « C'est un chaînon manquant », rappelle le président national du MEDEF, évoquant des pistes de financements alternatives aux prêts bancaires pour permettre aux PME de se développer : épargne des Français, crowdfunding, fonds de pension français et développement des marchés financiers.

Fanny Linares

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Légende : Pierre Gattaz, sur scène aux côtés de Laurent Boissonade (Medef LR), Jacques Font (UPE 66) et Alain Pons (Deloitte).
Crédit photo : Medef

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