Grenelle de la Mer : créer une dynamique

« L'objectif est de définir une stratégie nationale à court et moyen terme pour préserver ce réservoir de ressources qu'est la mer », explique le préfet de l'Aude, Anne-Marie Charvet

« L'objectif est de définir une stratégie nationale à court et moyen terme pour préserver ce réservoir de ressources qu'est la mer », explique le préfet de l'Aude, Anne-Marie Charvet
L'objectif du Grenelle de la Mer : rassembler tous les acteurs (institutionnels, privés, associations, ONG...) pour trouver des solutions face au grand défi que pose la grande bleue et le littoral.  Cinq régions (PACA, L-R, Corse, Alsace et Rhône-Alpes) proposent une journée de sensibilisation avec ateliers thématiques. En ce qui concerne le Languedoc-Roussillon, elle s'est tenue aujourd'hui à Port-Leucate. Le but est de faire une synthèse des pistes élaborées qui remontera ensuite au ministère, afin de pouvoir définir un texte législatif et créer un comité interministériel de la mer. Les défis soulevés : pollution, dégazage, pression urbanistique, démographique, trafic, harmonisation juridique, respect de la biodiversité, énergies renouvelables...sont autant  de questions dont les réponses ne pourront contenter tout le monde « Il y aura nécessairement des déçus, précise le préfet de l'Aude, mais il faudrait qu'il se créée une véritable dynamique, comme pour le Grenelle de l'Environnement ». Le secteur sensible reste la pêche, qui n'est pas vraiment à l'ordre du jour  et qui aura ses Assises en septembre. Ce qui manque aussi, c'est l'harmonisation juridique concernant la mer, « qui n'est pas coupée  administrativement, souligne Alain Verdeaux, commissaire général de la préfecture maritime de Méditerranée, elle dépend du droit international ». C'est le problème que peut soulever ce Grenelle « national » : si les autres  pays ne font rien ? « Il y a justement un caractère incitatif de ce Grenelle et il  y a aussi le rôle de l'UPM (Union pour la Méditerranée) qui a de vraies attentes du respect de l'environnement », explique Anne-Marie Charvet. Tout récemment, cette harmonisation juridique  s'est esquissée avec la création lundi dernier  à Marseille du réseau des procureurs anti-pollution de la Méditerranée, qui regroupe une dizaine de magistrats des pays méditerranéens (France, Maroc, Algérie, Tunisie, Liban, Egypte, Malte, Italie et Espagne).

Photo: Alain Verdeaux (commissaire général de la préfecture maritime de Méditerranée), Anne-Marie Charvet (préfet de l'Aude) et Philippe Ortin (président de la section régionale Conchylicole Méditerranée)

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