Présidente sortante, Hélène Mandroux avait renoncé à se présenter pour protester, selon elle, contre « la régionalisation voulue par le gouvernement. »
« La régionalisation, que j'ai toujours combattue, laisse apparaître que les collectivités vont devoir demain se suppléer de plus en plus à l'Etat. La communauté d'agglomération de Montpellier et la Région Languedoc-Roussillon sont concernées en premier lieu. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas souhaité me présenter à la présidence. »
La maire de Montpellier balaie donc d'un revers de la main l'hypothèse selon laquelle elle ne se serait pas présentée de peur de ne pas être élue par Georges Frêche, avec lequel elle est en guerre depuis les élections régionales.
Hélène Mandroux n'a pas non plus participé au vote qui a accordé la présidence du CHU à Georges Frêche, président du Conseil régional et de Montpellier Agglomération, élu à l'unanimité des douze représentants qui se sont exprimés.
La maire de Montpellier conteste la recevabilité de la candidature du représentant de l'agglomération de Montpellier au motif qu'il n'aurait pas été désigné, comme prévu, par l'assemblée délibérante.
Selon nos informations, Hélène Mandroux saisira la Ministre de la santé Roselyne Bachelot sur la régularité de la procédure dans les prochains jours.
De son côté, la Région se borne à rappeler « l'évidence » de la complémentarité entre le CHU, la Région et l'Agglo.
« L'évolution de la dépense de santé subit une forte augmentation, a déclaré Georges Frêche. Cette évolution n'est pas de nature démographique, mais davantage liée aux innovations médicales et aux changements de comportement des patients et des praticiens. La conduite maîtrisée des dépenses de santé nécessite d'améliorer l'organisation des arbitrages en les fondant sur des critères qui emportent l'adhésion des citoyens. »
La Région évoque déjà plusieurs actions à venir en coordination avec le CHU, en matière de recherche (aide engagée sur 4 grands plateaux techniques), de formation (schéma des formations sanitaires), et de traitement de la dépendance (plan senior).
Anthony Rey
Crédit: Christine Caville, Edouard Hannoteaux
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